Titre original :

Qu’apporte la modélisation à la biologie évolutive en tant que science historique ? : Quelques réflexions autour de l’évolution des systèmes de reproduction

Mots-clés en français :
  • Systèmes de reproduction

  • Évolution (biologie)
  • Reproduction
  • Sélection naturelle
  • Génétique des populations
  • Information génétique
  • Hérédité
  • Langue : Français
  • Discipline : Sciences naturelles
  • Identifiant : Inconnu
  • Type de mémoire : Habilitation à diriger des recherches
  • Date de soutenance : 01/01/2012

Résumé en langue originale

Décrire et comprendre la diversité des organismes vivants nécessite de connaître leur histoire évolutive, c'est-à-dire de reconstruire leur passé, d'expliquer pourquoi et comments ils ont changé. Ces tâches ne peuvent être entreprises qu'en respectant les contraintes imposées par les théories de la biologie évolutive et de l'écologie. J'utiliserai ici mes travaux récents quant à l'évolution des systèmes de reproduction pour illustrer comment la biologie évolutive utilise la modélisation mathématique pour expliquer. On appelle systèmes de reproduction les mécanismes qui contrôlent la transmission de l'information génétique d'une génération à l'autre lors de la reproduction sexuée. Les systèmes de reproduction ont évolué, connu des transitions, nombreuses et fréquentes : certaines espèces proches, ayant un ancêtre commun récent, ont des systèmes de reproduction parfois diamétralement opposés, sexes séparés ou hermaphrodites, allo-fécondation ou autofécondation. Les systèmes de reproduction affectent également l'évolution des autres caractères d'une espèce ainsi que leur démographie. Je montrerai ici que la modélisation permet de proposer des explications à ces constats, d'évaluer la pertinence et la validité de ces explications, et parfois de réaliser des prédictions. Diverses questions y seront abordées plus précisément : dans quelle condition l'androdioécie peut-elle évoluer et se maintenir ? Pourquoi les systèmes d'incompatibilité sont-ils parfois perdus, parfois maintenus ? La sélection, notamment fréquence dépendante, est-elle la force majeure qui détermine l'évolution des systèmes génétiques sous-jacents aux systèmes de reproduction ? Pourquoi semble-t-il que certains systèmes de reproduction affectent les taux d'extinction des populations ? Certaines réponses seront apportées, accompagnées de leurs limites ainsi que certaines perspectives de recherches.

  • Directeur(s) de thèse : Vekemans, Xavier

AUTEUR

  • Billiard, Sylvain
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