• Langue : Français
• Discipline : Sciences Naturelles
• Identifiant : Inconnu
• Type de mémoire : Diplôme supérieur de recherche
• Date de soutenance : 01/01/2004

Résumé en langue originale

La glaciation carbonifère est certainement l'une des plus longues connues. L'enregistrement de cette glaciation par la sédimentation à déjà été décrit dans de nombreux bassins d'Afrique, d'Australie ou d'Amérique du Sud qui appartenaient au continent Gondwana il y a 350 Ma. Ces bassins ont plus particulièrement été étudiés pour leur potentiel pétrolier. En Bolivie, le Carbonifère affleure particulièrement dans la zone des "foothills" subandins; une zone où plis et failles associées sont responsables de la formation de nombreux pièges structuraux. Les principaux champs se situent d'ailleurs dans cette zone. Le bassin d'avant pays est non déformé et le Carbonifère est visible en sismique sur parfois plus de 2000 mètres d'épaisseur. L'étude détaillée de la sismique et des données de forage peut nous fournir de nombreuses informations sur les géométries et le mode de dépôt des sédiments carbonifères. La littérature nous fournit de nombreuses indications sur les lithologies et celles ci sont souvent décrites comme ayant subies une influence glaciaire. De nombreuses surfaces de discontinuités sont présentes sur la sismique, elles forment parfois une incision de plus de 500 mètres de profondeur et de plusieurs dizaines de kilomètres de large. Le processus de creusement de ces vallées reste encore imprécis mais une formation en domaine sub glaciaire semble très probable, nécessitant ainsi une épaisseur de glace élevée. Des questions demeurent ainsi sur le processus de creusement de vallées de grandes dimensions comme celles que l'on observe en Bolivie et sur leurs points communs avec des vallées de plus petites dimensions décrites dans la littérature (dont le processus de formation est principalement l'eau sous pression en domaine subglaciaire). Les faciès. de remplissage des vallées incisées laissent apparaître des qualités potentielles de réservoirs. Ces faciès montrent généralement une succession de faciès chaotiques puis progradants vers le NNO attribués respectivement à des diamictites et à des sédiments dominés par du sable. Ces faciès ressemblent particulièrement à des systèmes de front de glacier déjà identifiés sur des glaciations plus récentes. Le remplissage des vallées serait ainsi directement lié à la phase de retrait de la glace pendant laquelle se dépose les faciès de progradation. La vitesse de retrait, la proximité ou non d'un front glaciaire influencerait donc la présence de deltas périglaciaires (si le front glaciaire est proche), de faciès fluviatiles (après le dépôt des deltas et le retrait des glaces) ou marins (si la mer envahie la vallée après le retrait). Cette succession d'érosions et de remplissages associés à des sédiments clairement d'origine glaciaire suggère que de nombreuses phases d'avancées et de retraits de la glace se succèdent pendant une bonne partie du Carbonifère et que cette glaciation est d'une très grande ampléur.