Titre original :

De l'étude des interactions génotype x milieu chez le blé tendre d'hiver vers la génétique de la production de biomasse par le miscanthus

Mots-clés en français :
  • Miscanthus -- Ressources génétiques

  • Triticum aestivum
  • Triticum aestivum
  • Génotype
  • Locus quantitatif
  • Azote
  • Biomasse végétale
  • Langue : Français
  • Discipline : Sciences naturelles. Agronomie
  • Identifiant : Inconnu
  • Type de mémoire : Habilitation à diriger des recherches
  • Date de soutenance : 01/01/2011

Résumé en langue originale

Mon activité de recherche s’est successivement orientée dans deux voies : 1) l’analyse des interactions génotype x milieu et QTL x milieu du blé tendre d’hiver basée sur la méthodologie des génotypes révélateurs et 2) l’analyse des déterminants de la production de biomasse du miscanthus en lien avec la production de carbone renouvelable. Une méthodologie pour analyser l’interaction génotype x milieu chez le blé tendre d’hiver. Ayant montré au préalable que peu de travaux relevaient d’une démarche complète intégrant les aspects agro-physiologiques dans la modélisation statistique (Brancourt-Hulmel et al 1997), nous avons développé une démarche d’analyse de l’interaction génotype x milieu qui se base sur l’observation de génotypes révélateurs. Il s’agit d’un petit nombre de variétés choisies a priori sur leurs comportements spécifiques et complémentaires vis à vis d’un ou plusieurs facteurs du milieu. Elles couvrent aussi la gamme des précocités des génotypes testés dans les essais de façon à représenter des sensibilités variées vis-à-vis des facteurs limitants du rendement les plus fréquents (Brancourt-Hulmel et al 1999). La démarche consiste à réaliser un diagnostic agronomique de l’action de facteurs du milieu sur le comportement des génotypes révélateurs dans chaque milieu d’expérimentation. Par comparaison du comportement modifié à un potentiel théorique, la présence et l’intensité des facteurs peuvent être révélées pendant le cycle du développement. Ce potentiel a été obtenu par procédure d’échantillonnage aléatoire à partir de données expérimentales (Brancourt-Hulmel et al 1999). L’interaction génotype x milieu est ensuite modélisée à l’aide de modèles statistiques (régression factorielle, régression factorielle biadditive) au regard des facteurs limitants identifiés lors du diagnostic (Brancourt-Hulmel 1999 ; Brancourt-Hulmel et al 2000), permettant ainsi l’estimation de la réponse ou sensibilité des génotypes aux facteurs limitants du milieu. Pour choisir les meilleurs génotypes révélateurs de façon complémentaire, nous avons pu mettre en évidence trois critères (Brancourt-Hulmel et al 2001). Concernant le modèle biométrique, nous avons montré la pertinence de la régression factorielle biadditive par rapport au modèle AMMI, un autre modèle multiplicatif très usuel (Brancourt-Hulmel et Lecomte 2003). Concernant la caractérisation du milieu, nous nous sommes interrogés sur le type de variables qui peuvent être des indicateurs directs de facteurs limitants ou des indicateurs indirects tels les mesures de réponse des plantes aux conditions de milieux (Brancourt et al 2000 ; Robert et Brancourt-Hulmel 2007 ; Robert et al 2007 ; Laperche et al 2008). Nous avons aussi défini le nombre optimal de milieux pour estimer les réponses des génotypes aux conditions environnementales (Zheng et al 2009). Ayant montré que peu de recherches ont été menées sur l’analyse de la spécificité de QTL à certains milieux (Leflon et al 2005), nous avons formulé l’hypothèse que les génotypes révélateurs pourraient contribuer à identifier la spécificité des QTL à des conditions particulières de milieu. Ainsi, nous avons développé avec succès une stratégie en quatre étapes pour disséquer l’interaction QTL x milieu pour les composantes de rendement chez le blé tendre d’hiver (Zheng et al 2010). Les déterminants de la production de biomasse chez le miscanthus Parmi les plantes non alimentaires, le miscanthus est une graminée pérenne au métabolisme photosynthétique en C4 à laquelle on s’intéresse de plus en plus en Europe comme aux USA (Hastings et al 2008; Heaton et al 2008) pour diverses valorisations (énergie thermique, agro-matériaux…). La stratégie de recherche globale pour analyser la variabilité de la production de biomasse peut se décomposer en trois étapes. La culture étant récente en France et limitée à la seule espèce hybride M. x giganteus, et aucune étude n’ayant comparé différentes espèces en France, une première étape vise à explorer les potentialités agronomiques de différentes espèces de miscanthus dans le but de déterminer une (ou plusieurs) espèce(s) adéquate(s) pour les conditions françaises et identifier les principaux caractères clés liés à la production de biomasse. Ce travail a été initié par la thèse d’Hélène Zub (Zub, 2010 ; Zub et al 2011). Il se continue dans le cadre de la thèse de Xu-Ping Feng pour identifier des caractères en vue de diriger la collecte des miscanthus natifs de Chine. Parallèlement, les facteurs abiotiques qui peuvent influencer le comportement de la plante sont à explorer. La bibliographie fait apparaître que peu de facteurs biotiques (maladies, ravageurs) sont rencontrés en Europe sur le miscanthus (Zub et Brancourt-Hulmel 2009), d’où une concentration des efforts sur les facteurs abiotiques. En tenant compte de l’espèce et du facteur du milieu d’intérêt précédemment identifiés, ces objectifs seront poursuivis dans une deuxième étape par des études génétiques pour comprendre le déterminisme génétique de la production de biomasse et des caractères associés. Une dernière étape consistera à valoriser les acquis précédents pour créer des innovations variétales adaptées aux régions septentrionales françaises et limitrophes dont la biomasse et sa composition auront été façonnées pour les différents débouchés précités.

  • Directeur(s) de thèse : Hilbert, Jean-Louis

AUTEUR

  • Brancourt, Maryse
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