Titre original :

Pragmatique, épistémologie et éthique de la recherche en éducation : modélisation d'un parcours personnel

Mots-clés en français :
  • Éducation -- Recherche -- Pratique -- Thèses et écrits académiques
  • Enseignants -- Formation -- Pratique -- Thèses et écrits académiques
  • Enseignement supérieur -- Pratique
  • Mathématiques -- Étude et enseignement -- Recherche
  • Éducation et informatique
  • Sociologie de l'éducation
  • Interdisciplinarité

  • Langue : Français
  • Discipline : Sciences de l'éducation
  • Identifiant : Inconnu
  • Type de mémoire : Habilitation à diriger des recherches
  • Date de soutenance : 01/01/2007

Résumé en langue originale

Revenant sur un parcours professionnel fortement marqué par des fonctions de directions d'administrations de mission au sein de l'Education Nationale, ce travail suggère une modélisation identitaire, questionnant l'itinéraire d'un chercheur autour de quatre pôles : l'éthique, la formation, la méthode et la pragmatique. Ce travail conduit dans le cadre de l'HDR, est l'occasion d'en réfléchir certains aspects : multiréférentialité (méthode), transdisciplinarité (formation) et hiérarchies enchevêtrées. Celles-ci constituent le coeur même de la complexité propre aux affaires humaines. Elle relie, dans une autoréférentialité de second ordre, deux niveaux de réalité apparaissant comme étant produit et producteur de l'autre. Les conceptions de l'éducation et de la formation émergent dans l'entre deux de ces boucles étranges, l'une reliant connaissance et expérience, l'autre société et individu. Reconnaître l'émergence de la société ou de la connaissance à partir de la composition des actions ou des expériences humaines ne suffit pas à garantir la prise en compte de ces enchevêtrements. La tentation est grande, soit, d'instituer la société et/ou la connaissance comme instance hétéronome, soit, a contrario d'entrer dans l'utopie de la toute puissance réduisant l'agir et le connaître au «faire». Toutefois, l'observation solidaire du vivant et du monde social nous conduit à faire émerger une voie moyenne : celle de l'autonomie. Elle participe de la conjonction pour chaque niveau, de deux processus paradoxaux, la participation (ou l'engagement) et l'interprétation, qui permettent une compréhension rationnelle rendue «convenable» de ces enchevêtrements. La pragmatique du chercheur peut s'en trouver bouleversée. Rencontrant, sur le champ de l'éducation et de la formation, les sciences de l'autonomie, il ne peut se contenter d'un «factum verum» assurant une compréhension a posteriori pas plus que de formes ou de savoirs livrés «clés en main». Il convient alors de prendre la figure de l'ingénieur et de l'intervenant pour construire des artefacts actualisant versus potentialisant de l'autonomie des sujets-acteurs. Ayant en distinguant - reliant, consciemment, les hiérarchies enchevêtrées du champ par les modélisations compréhensives et les artefacts construits, le chercheur est conduit à prendre le recul et la retenue de l'attitude philosophique et épistémologique, nécessaire à la suspension du jugement phénoménologique pour retrouver le sens de la chose vécue en soi, tout en les rendant enseignables sans trop trahir la complexité des affaires humaines.

  • Directeur(s) de thèse : Clénet, Jean

AUTEUR

  • Letourneux, Jean-Pierre
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