Titre original :

Évolution des sytèmes de reproduction et des génomes chez les angiospermes : le cas de la gynodioecie : exemples choisis chez la betterave, les silènes et la ravenelle

Mots-clés en français :
  • Stérilité mâle chez les plantes -- Thèses et écrits académiques
  • Polymorphisme génétique -- Thèses et écrits académiques
  • Plantes -- Sexualité
  • Hérédité liée au sexe
  • Génome mitochondrial
  • Endogamie (biologie)
  • Betterave -- Reproduction
  • Betterave -- Populations -- Distribution géographique
  • Marqueurs génétiques

  • Langue : Français
  • Discipline : Sciences naturelles
  • Identifiant : Inconnu
  • Type de mémoire : Habilitation à diriger des recherches
  • Date de soutenance : 01/01/2005

Résumé en langue originale

La coexistence en populations naturelles de plantes mâle-stériles, incapables de produire du pollen viable, et de plantes hermaphrodites est un phénomène rencontré chez un grand nombre d'angiospermes. Cette caractéristique du système de reproduction, appelée gynodioecie, est généralement sous le contrôle génétique de deux compartiments qui interagissent dans l'expression du phénotype sexuel : - le génome mitochondrial codant pour des facteurs qui bloquent la production de pollen viable, d'où le terme de stérilité male cytoplasmique ; - le génome nucléaire qui restaure spécifiquement la fonction mâle, en réprimant l'action de ces facteurs stérilisants par le biais d'allèles dits de restauration. Ce polymorphisme sexuel peut être considéré comme le résultat d'un conflit génétique entre deux génomes n'ayant pas le même mode d'hérédité, chaque génome maximisant sa propre transmission au dépens de l'autre. La dynamique de la gynodioecie a été étudiée dans l'espèce Beta vulgaris ssp maritima, espèce modèle du laboratoire, en analysant à la fois les facteurs populationnels et génétiques de ce polymorphisme sexuel. Puis l'étude de ce polymorphisme sexuel a été étendu à d'autres espèces, dans le genre silene et la ravenelle, pour dessiner une image plus large et plus générale de révolution de ce trait. Par ailleurs, le polymorphisme auto/allogamie constitue une caractéristique importante de la section taxonomique à laquelle appartient Beta vulgaris ssp maritima. Cette dernière est auto-incompatible, alors que les deux autres espèces Beta vulgaris ssp adanensis et Beta macrocarpa sont auto-compatibles et autogames. Des premiers résultats sur l'architecture génétique de ce trait par cartographie comparée de facteurs d'auto-compatibilité au sein du genre Beta vulgaris, sont présentés, ainsi que l'analyse de l'impact du système de reproduction sur la diversité de séquences chloroplastiques et nucléaires. Cette dernière étude, reposant sur une approche phylogéographique et interspécifique de la diversité. a permis d'initier un projet de recherche ayant pour objectif de comprendre la genèse d'un taxon allo-tétraploïde (maritima x macrocorpa) présent dans l'archipel canarien.

  • Directeur(s) de thèse : Cuguen, Joël

AUTEUR

  • Touzet, Pascal
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