Géochronologie des socles alpins internes : implications géodynamiques
- Alpes internes
- Datation -- Méthode uranium-plomb
- Socle (géologie) -- Alpes (ouest) -- Paléozoïque
- Géochronologie -- Alpes (ouest)
- Paléovolcanisme -- Alpes (ouest) -- Paléozoïque
- Métamorphisme (géologie) -- Alpes (ouest) -- Paléozoïque
- Cycle hercynien -- Alpes (ouest)
- Cycle alpin -- Alpes (ouest)
- Paléozoïque -- Vanoise, Massif de la (France)
- Paléozoïque -- Grand Paradis (Italie
- massif)
- Paléozoïque -- Belledonne (France
- massif)
- Gneiss -- Alpes (ouest)
- Granitoïdes -- Alpes (ouest)
- Diorite -- Grand Paradis (Italie
- massif)
- Ordovicien -- Alpes (ouest)
- Carbonifère -- Alpes (ouest)
- Permien -- Alpes (ouest)
- Zircon -- Datation
- Langue : Français
- Discipline : Sciences naturelles
- Identifiant : Inconnu
- Type de mémoire : Habilitation à diriger des recherches
- Date de soutenance : 01/01/2005
Résumé en langue originale
Les Alpes occidentales comprennent une part notable de terrains antérieurs au Mésozoïque. Sauf pour les séries houillères datées par des fossiles du Namurien au Stéphanien, l'âge des terrains n'était pas connu précisément. Le progrès des techniques radiochronologiques, en particulier de la datation du zircon par la méthode isotopique uranium-plomb, permet d'y ébaucher une chronostratigraphie. Dans six articles publiés de 1991 à 2002 et un à paraître, sept massifs dits de socle sont datés, la première fois pour plusieurs d'entre eux. Les âges ont été obtenus d'abord par la méthode conventionnelle (dilution isotopique) dans divers laboratoires (Bruxelles, Nancy, Zürich, Clermont-Ferrand). Pour plusieurs gneiss polycycliques ou exgranitoïdes calco-alcalins où cette méthode était gênée par des problèmes d'héritage, des moyennes d'âgés ponctuels 2O6Pb/238U sur zircon ont été obtenues avec les SHRIMP de Perth et Canberra (valeurs marquées * ci-après, données à 1o près au lieu de 2o pour les âges tirés de la méthode conventionnelle) ou avec la sonde ionique Cameca IMS-1270 de Nancy (**, id.). Les cas où les deux méthodes ont été employées montrent un bon accord entre leurs résultats respectifs. Massifs cristallins externes. Les micaschistes du Rameau Externe de Belledonne. auraient moins de *570 Ma, âge minimal de leur zircon détritique. Par ailleurs, les massifs cristallins externes montrent surtout des granites carbonifères (datés par d'autres auteurs) qui sont presque absents des zones internes. Massifs cristallins internes. Le granite de Costa Citrin aurait été mis en place dans le Houiller briançonnais vers la limite Viséen-Namurien (3241 +- 17, 323 +- 8 Ma). Dans les Gneiss du Sapey un orthogneiss (485 +- 50, *482 +- 5 Ma). et un métagranite (458 +- 41, *452 +- 5 Ma) sont ordoviciens. Quatre roches du massif du Ruitor (métavolcanites:471 +- 5, 468 +- 22 Ma, gneiss ceillés: **465 +- 11, 460 +- 7 Ma) ont aussi des âges ordoviciens. En Vanoise-Ambin deux granophyres (507 +- 9, 511 +- 9 Ma) et une métarhyolite (484 +- 88, *500 +- 8 Ma) datent du Cambro-Ordovicien. Intrusive dans les métasédiments noirs de Vanoise, la diorite de Cogne s'est mise en place au Tournaisien (357 +- 24, *356 +- 3 Ma). Le massif du Grand Paradis a livré uniquement des âges permiens, tant pour ses métavolcanites (271 +- 2,5, 279 +- 5 Ma) que pour diverses familles de granite (272 +- 32, *269 +- 6, 277,7 +- 3,3, 264-275, *271 +- 3, 274 +- 4 Ma) ou pour une enclave dans un granite (281 +- 44, *263 +- 36 Ma). Dans certaines de ces unités, d'autres auteurs ont trouvé des âges similaires. Ainsi datées, les histoires géodynamiques paléozoïques montrent des différences entre la partie externe et la partie interne, pennique, des Alpes occidentales. Le domaine pennique a plus de similitudes avec la plaque apulienne qu'avec l'Europe stable. Sous réserve de confirmations, ceci pourrait avoir des répercussions sur les modèles de structure des Alpes. Attribuer au Permocarbonifère tous les socles internes, une des hypothèses à la base du modèle traditionnel des "nappes de recouvrement" hérité d'Argand, est en tout cas désormais sans fondement. Nos travaux en cours explorent d'autres modèles, à partir de la stratigraphie et des structures en Vanoise et en zone houillère. Des phénomènes précoces de resédimentation syntectonique tardi- à post-éocène de la couverture sont attribués à l'arrivée de la subduction. L'essentiel des structures semble dû au raccourcissement vertical pendant l'exhumation postérieure au maximum de pression.
- Directeur(s) de thèse : Mansy, Jean-Louis
AUTEUR
- Guillot, François