Titre original :

Représentations et accès aux soins psychiatriques au sein de la population transidentitaire

Mots-clés en français :
  • Représentations
  • accès aux soins
  • psychiatrie
  • transidentités

  • Transidentité
  • Transgenres
  • Malades mentaux -- Soins
  • Droit à la santé
  • Personnes transgenres
  • Services de santé pour personnes transgenres
  • Personnes atteintes de troubles mentaux
  • Accessibilité des services de santé
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2020LILUM465
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 20/10/2020

Résumé en langue originale

Contexte : Les variances de genre, historiquement décrites depuis l’Antiquité, n’intéressent les sciences médicales que depuis le 19e siècle pour être d’emblée rattachées au champ des troubles mentaux. Il faut attendre l’aube du 21e siècle pour que les transidentités cessent d’être considérées comme pathologiques, et d’autant moins comme relevant d’un trouble psychiatrique. Malgré l’évolution des approches paradigmatiques des transidentités, des stigmates de la relation historique les unissant au champ de la santé mentale semblent persister, et potentiellement susciter un rejet de la psychiatrie parmi la communauté trans*. Or, la population transidentitaire est identifiée comme vulnérable sur le plan psychosocial, et plus à risque de développer des troubles anxio-dépressifs et suicidaires. Ce travail vise à éclaircir le rapport des personnes transidentitaires au champ de la santé mentale et à son dispositif de soins, afin d’optimiser leurs modalités d’accès aux soins psychiatriques. Méthode : Étude qualitative des représentations sociales réalisée selon la méthode de la théorisation ancrée, basée sur l’analyse d’entretiens semi-structurés conduits auprès de sujets trans* du département du Nord. L’inclusion s’est arrêtée à la saturation des données. Résultats : Les sujets font majoritairement part de représentations stigmatisantes relatives à la psychiatrie, globalement similaires à celles véhiculées au sein de la population générale. Concernant l’approche psychiatrique des transidentités, le manque de sensibilisation des praticiens à ce sujet est uniformément évoqué, et les références au lien historique unissant psychiatrie et transidentités sont nombreuses. L’accès aux soins en santé mentale apparait impacté, avec l’expression de réticences, voire parfois d’un authentique évitement de la psychiatrie chez une majorité des sujets interrogés. Néanmoins, conscients du risque psychosocial inhérent à la population transidentitaire, l’ensemble des participants souhaiterait pouvoir bénéficier de prises en charges adéquates. La non-imposition des suivis psychiatriques et leur indépendance vis-à-vis d’éventuels actes de transition médico-chirurgicaux sont des conditions majeures pour les participants. Conclusion : Alors qu’identifiée comme à risque sur le plan psychosocial, la tendance semble être à l’évitement des soins psychiatriques chez la population transidentitaire. Optimiser le rapport et les modalités d’accès aux soins psychiatriques pour cette population constitue un enjeu majeur de santé publique. En ce sens, il apparait nécessaire de sensibiliser les soignants aux transidentités, visibiliser les espaces de soins, et procéder à des campagnes de prévention et déstigmatisation de la santé mentale auprès de cette population.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Medjkane, François

AUTEUR

  • David, Manon
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