• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2020LILUM429
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 14/10/2020

Résumé en langue originale

Le factice désigne l‘ensemble de « symptômes simulés ou créés en toute connaissance de cause » ou encore « tout symptôme fonctionnel, général, physique, biologique ou autre simulé ou créé en toute connaissance de cause par un sujet donc l’objectif n’est pas un bénéfice matériel ». L’ensemble des données recueillies dans la littérature s’accorde à montrer que les troubles factices, comparés aux autres troubles psychiatriques, sont une entité rarement diagnostiquée avec une prévalence estimée entre 0,5 et 2%. A ce jour, l’étendue des connaissances concernant le trouble factice reste très limitée. L’absence de sensibilisation et de formation des médecins susceptibles de prendre en charge un patient souffrant d’un trouble factice dans les services de soins primaires entraîne un défaut de repérage et un retard diagnostique qui ne font qu’aggraver le pronostic fonctionnel à long terme. L’absence de consensus pour une prise en charge claire et rigoureuse s’appuyant sur une conduite à tenir détaillée est également problématique face à ces patients le plus souvent réticents à tout accompagnement thérapeutique centré sur l’origine factice de la symptomatologie. Au sein de cette prise en charge, la nécessité ou non d’informer le patient (action reprise sous le terme de confrontation), de façon officielle et médicalisée, de la reconnaissance d’un trouble psychiatrique sous-jacent à ces nombreuses manifestations à priori d’origine non-psychiatrique questionne et divise. Ce travail s’efforce de proposer un état des lieux des connaissances actuelles en ce qui concerne les données épidémiologiques et les caractéristiques générales des patients souffrant d’un trouble factice et de mettre en lumière une démarche d’annonce diagnostique standardisée en insistant sur la multidisciplinarité de la prise en charge, son caractère bienveillant et la nécessité d’élaboration d’un plan de suivi rapide. Il délaisse le terme de confrontation jugé négatif et accusateur pour faire du trouble factice un trouble de santé mentale au même titre que le trouble schizophrénique, le trouble bipolaire ou autre, délestant ainsi le patient du poids de la culpabilité.

Résumé traduit

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