Titre original :

Les postes de 12 heures d’amplitude et leurs effets sur la santé et la qualité de vie : suivi d’une cohorte d’infirmiers en réanimation au CHU de Lille, trois ans après le changement d’horaires

Mots-clés en français :
  • 12 heures
  • travail posté
  • infirmiers
  • risques professionnels

  • Travail posté
  • Hôpitaux -- Personnel infirmier
  • Hôpitaux -- Personnel infirmier
  • Hygiène du travail
  • Horaire de travail posté
  • Personnel infirmier hospitalier
  • Satisfaction professionnelle
  • État de santé
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine du travail
  • Identifiant : 2020LILUM560
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 17/12/2020

Résumé en langue originale

Contexte : Le travail en « 2x12 heures » est un mode d’organisation dérogatoire qui se généralise depuis une dizaine d’années dans les services hospitaliers, la demande émanant de plus en plus du personnel soignant lui-même. L’impact de cette organisation sur la santé et la qualité de vie des salariés n’est toutefois pas encore totalement documenté. Au CHU de Lille, les infirmiers de plusieurs services de réanimation sont en « 2x12 heures » depuis avril 2016. Objectif : L’objectif de notre étude était d’évaluer l’impact des postes de 12 heures d’amplitude, tels qu’ils ont été organisés dans le service de réanimation médicale du CHU de Lille, sur la santé physique et mentale, la relation vie privée – vie professionnelle et la qualité de vie des infirmiers. Méthode : Notre étude consistait en une cohorte prospective monocentrique d’infirmiers en réanimation trois ans après le passage en postes de 12 heures. Ils avaient répondu une première fois à un questionnaire en avril 2016, au moment du changement d’horaires. Un nouveau questionnaire leur a été adressé en avril 2019. Résultats : Le taux de participation état de 71.7%. Quarante infirmiers ont été inclus dans notre étude. Aucune conséquence significative sur la santé physique ou psychologique n’a été mise en évidence. Seule une tendance à l’augmentation du score de somnolence (p=0.0833) a été retrouvée. La consommation de tabac et de tranquillisants était globalement en baisse. Cette organisation de travail était perçue comme moins chronophage (p=0.0086) mais plus énergivore (p<0.0001) par les infirmiers de notre cohorte. La satisfaction globale au travail, bien que correcte (médiane=8.0 [7.0 ; 8.0]), était significativement moins bonne qu’en 2016 (p=0.0099). Conclusion : Notre étude ne retrouve pas d’altération significative, à 3 ans du passage aux 12 heures, de la santé physique ou mentale des agents, notamment en matière de comorbidités cardiovasculaires ou de syndrome anxio-dépressif. L’analyse de la littérature nous pousse à rester vigilants, notamment au risque d’accidents de travail ou de troubles musculosquelettiques. D’autres études, menées à plus long terme et sur des effectifs plus importants, seraient néanmoins nécessaires pour s’assurer de la reproductibilité de ces observations.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Salembier-Trichard, Alexandra

AUTEUR

  • Fusier, Céline
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