Titre original :

Epidémiologie et prise en charge des patients présumés victimes de violence sexuelle aux urgences pédiatriques du centre hospitalier universitaire de Lille

Mots-clés en français :
  • Violence sexuelle
  • urgences pédiatriques
  • épidémiologie

  • Enfants victimes d'abus sexuels
  • Victimes de viol
  • Urgences en pédiatrie
  • Violence sexuelle chez l'enfant
  • Service hospitalier d'urgences
  • Viol
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pédiatrie
  • Identifiant : 2020LILUM530
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 27/11/2020

Résumé en langue originale

Introduction : Les violences sexuelles contre les enfants sont une violation grave et insupportable de leurs droits. En France, on estime que 130 000 filles et 35 000 garçons sont victimes de viols et de tentatives de viol chaque année. L’objectif était de décrire l’épidémiologie et la prise en charge des enfants suspects de violence sexuelle consultant aux urgences pédiatriques. Méthodes : Il s’agissait d’une étude descriptive, rétrospective, monocentrique portant sur les mineurs de moins de 15 ans et 3 mois, présumés victimes de violence sexuelle, ayant consulté aux urgences pédiatriques du CHU de Lille entre le 01/01/2018 et le 31/12/2019. Résultats : Au total, 92 passages aux urgences pédiatriques sur une période de 24 mois, concernaient des violences sexuelles, soit 0,16% des consultations. On dénombrait 44 enfants présumés victimes de viol, 48 d’une agression sexuelle autre. Les enfants concernés étaient majoritairement de sexe féminin (79%). L’agresseur présumé était connu de l’enfant dans 70% des cas. Un tiers environ des enfants (36%) était évalué par l’équipe de psychiatrie, un état de stress aigu était diagnostiqué chez 20% des enfants consultant pour une allégation de viol. Tous les enfants présumés victimes de viol ne recevaient pas les soins et examens complémentaires recommandés par le protocole existant. Les points les mieux suivis du protocole étaient : la réalisation du dosage des HCG chez la jeune fille en âge de procréer (100%) et l’introduction d’une contraception d’urgence dans les 72 heures suivant l’agression présumée (96%). Les points les moins bien suivis étaient la réalisation d’une vaccination VHB en cas de vaccination douteuse ou incomplète (48%) et la réalisation d’un bilan complet d’IST (79%). Le fait d’être une fille (OR : 15,5, IC95% [2,13-100] ; p : 0,0019) et l’âge supérieur à 11 ans (OR : 10,11, IC95% [1,45-89,09] ; p : 0,007) étaient significativement liés à la réalisation d’un bilan d’IST complet. Les suivis proposés en pédiatrie sociale ou infectiologie pédiatrique au décours de l’évaluation initiale aux urgences étaient insuffisamment réalisés pour les enfants suspects de viol. Conclusion : Tous les huit jours environ, un enfant consultant aux urgences pédiatriques est présumé victime d’une violence sexuelle. Notre étude plaide pour une meilleure formation des équipes médicales et paramédicales à la prise en charge de ces patients et pour l’accès à la formation initiale et continue en protection de l’enfance.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Diallo, Diariatou

AUTEUR

  • Cointe, Marianne
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