Titre original :

Temps vécu et suicide, proposition d’illustration du concept d’Eugène Minkowski à travers trois cas cliniques

Mots-clés en français :
  • temps vécu
  • suicide
  • Minkowski
  • éprouvé temporel

  • Perception du temps
  • Temps -- Aspect psychologique
  • Suicide
  • Perception du temps
  • Idéation suicidaire
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2020LILUM436
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 15/10/2020

Résumé en langue originale

Les altérations du temps et de son vécu semblent être une constante dans la pathologie mentale. Elles ont été décrites au début du XXième siècle à travers les modèles cliniques de la mélancolie et de la schizophrénie mais à cette époque, le suicide a échappé à cette caractérisation. Des travaux plus récents, tels que ceux de Baumeister, suggèrent néanmoins que l’éprouvé temporel semble perturbé chez les sujets suicidaires. Nous faisons l’hypothèse qu’il pourrait exister un vécu temporel caractéristique chez les sujets suicidaires et que celui-ci pourrait être un dénominateur commun entre certaines pathologies ou états particulièrement pourvoyeurs d’idées suicidaires et de conduites suicidaires. Dans un premier temps, nous détaillerons les concepts phénoménologiques du temps vécu à partir de l’ouvrage éponyme d’Eugène Minkowski, qui nous servira de référentiel. Dans un second temps, nous nous pencherons sur les données connues concernant l’éprouvé temporel et le suicide, puis nous évoquerons le temps vécu à travers la mélancolie, le trouble de personnalité état-limite, la douleur, le désespoir et l’alcoolo-dépendance en précisant dans quelle mesure ces pathologies ou états sont reliés aux conduites suicidaires. Dans un troisième temps, nous détaillerons trois cas cliniques de patients suicidaires afin de dégager certaines particularités du vécu temporel chez ces sujets, en nous appuyant d’une part sur la clinique, d’autre part sur les données théoriques développées préalablement. En présence d’idées suicidaires, le temps semble éprouvé de façon immédiate ce qui est associé à une restriction des perspectives temporelles. Le temps est vécu comme statique, discontinu, cloisonné avec des impressions de circularité, de fixité, de prévisibilité, d’hermétisme au monde. Le temps semble perdre sa dimension prospective pour devenir un espace de contrainte qui devient oppressant, individuel, restrictif, lieu d’isolement et de perte de sens. Nous avons systématisé ce vécu temporel en phénomènes de ploiement, de contraction et d’immobilisme. Ces données pourraient, sous couvert d’investigations supplémentaires, être utiles pour affiner la clinique et la compréhension du vécu d’un sujet suicidaire, de ce fait éventuellement favoriser la communication et l’alliance thérapeutique lors d’une évaluation, à des fins préventives ou thérapeutiques.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Porte, Amélie

AUTEUR

  • Dessite, Quentin
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