• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2020LILUM490
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 23/10/2020

Résumé en langue originale

Introduction : Les patients hospitalisés en psychiatrie ont un taux de mortalité plus élevé que la population générale. Nous avons décidé de nous intéresser à la mortalité des personnes souffrant d’addiction à l’alcool hospitalisées en psychiatrie et de la comparer à celle des autres pathologies psychiatriques et à celle de la population générale. Méthodes : Le statut vital et la cause médicale de décès de patients majeurs hospitalisés en psychiatrie et présentant un diagnostic d’addiction à l’alcool entre 2008 et 2009 ont été recherchés dans différentes bases de données au 31/12/2013. La probabilité de décès a été calculée par analyse de survie. La distribution des causes de décès des patients présentant une addiction à l’alcool a été comparée à celle d’un échantillon présentant une autre pathologie mentale apparié par âge et sexe extrait de la population d’étude par analyse bivariée (et test du chi2) puis par modèle de Cox (et des hazard ratios). Enfin, des indices comparatifs de mortalité (ICM) ont été calculés en relation à la population majeure du territoire d’étude. Résultats : Sur les 13979 personnes, 2692 présentaient un diagnostic d’addiction à l’alcool. Leur probabilité cumulée de décès était beaucoup plus importante que celle des patients ayant une autre pathologie psychiatrique (3,7 % un an après l’inclusion vs 2,2 %). Les causes médicales de décès les plus représentées étaient les cancers (20,4 %), les suicides (14,0 %), les troubles mentaux (14,0 %) et les maladies digestives (11,4 %). Par rapport à la population générale, la mortalité des patients présentant une addiction à l’alcool était près de 7 fois supérieure (ICM=696), avec des valeurs plus importantes pour les jeunes et les femmes, puis diminuait avec l’avancée dans l’âge. Conclusion : Notre étude confirme la surmortalité des patients présentant une addiction à l’alcool et ayant connu une hospitalisation en psychiatrie. Elle plaide en faveur d’un accès aux soins addictologiques plus fréquent et d’une meilleure coordination des soins.

Résumé traduit

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