Titre original :

Impact de la luminosité des chambres sur la durée de séjours des patients hospitalisés en psychiatrie

Mots-clés en français :
  • système circadien
  • photothérapie
  • troubles de l’humeur
  • trouble dépressif
  • durée de séjour
  • hospitalisation

  • Rythmes circadiens
  • Patients dans les hôpitaux psychiatriques
  • Hôpitaux -- Durée du séjour
  • Troubles affectifs
  • Horloges circadiennes
  • Photothérapie
  • Hôpitaux psychiatriques
  • Trouble dépressif
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2020LILUM332
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 24/09/2020

Résumé en langue originale

Contexte : La lumière est l’agent synchroniseur principal du système circadien. Il permet l’adaptation de l’organisme et des comportements à l’environnement. Son dysfonctionnement ou sa mauvaise synchronisation est à la fois l’origine et le symptôme de nombreux troubles notamment psychiatriques tels que les troubles de l’humeur, comme le trouble affectif saisonnier (Rosenthal et al. 1984). Dans ce contexte s’est développée la photothérapie. Les troubles psychiatriques sont des pathologies souvent chroniques et pourvoyeuses d’hospitalisations longues et coûteuses sur le plan individuel et sociétale. Ainsi, la réduction du temps d’hospitalisation est un enjeu de santé publique. Les effets thérapeutiques de la photothérapie sont désormais connus et intégrés à l’arsenal thérapeutique psychiatrique. Cependant, il est peu fait état de l’exposition à la lumière naturelle dans la littérature traitant de la psychiatrie. Dans cette étude il s’agira d’évaluer s’il existe une meilleure amélioration de l’état de santé psychique des patients, mesurée en terme de réduction de la durée des séjours, selon l’exposition à la lumière naturelle définie par l’exposition lumineuse des chambres. Méthode : Cette étude rétrospective analyse les données des séjours ayant eu lieu du 1er Janvier 2014 au 23 Mars 2020 au sein de la Clinique Jean Varlet de l’EPSM-AL prenant en charge des patients souffrant de troubles anxio-dépressifs. L’intensité lumineuse perçue dans chacune des chambres a été déterminée par rapport à l’orientation de leur fenêtre. Résultats : Les chambres orientées Sud-Est et Sud-Ouest sont considérées comme lumineuses, les chambres orientées Ouest et Nord-Ouest comme sombres. La durée médiane d’hospitalisation des sujets souffrant d’un trouble dépressif est significativement différente selon l’orientation des chambres (p = 0,045) avec une différence de 6,5 jours entre les chambres orientées Sud-Est [25 jours IQR (15 ; 35)] et les chambres orientées Nord-Ouest [31,5 jours IQR (21 ; 42)] (p = 0,095). Conclusion : Cette étude montre un lien entre la réduction de la durée d’hospitalisation et une plus grande exposition lumineuse des chambres des patients hospitalisés pour un trouble dépressif. Outre l’arsenal thérapeutique habituel, les conditions environnementales à l’hôpital peuvent participer au processus de rétablissement. Cela nécessite de repenser l’hôpital via une réorganisation architecturale ou l’installation de dispositifs lumineux adaptés.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Bubrovszky, Maxime

AUTEUR

  • Dunyk, Clara
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