• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2020LILUM422
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 14/10/2020

Résumé en langue originale

La pédopsychiatrie est de plus en plus sollicitée concernant les mineurs présentant des comportements sexuels problématiques (MCSP) or il n’existe pas dans la littérature de définitions faisant consensus ni de recommandations officielles quant à leur prise en charge. L’objectif de ce travail est de mieux définir la place du pédopsychiatre dans cette question. A travers la description de programmes d’interventions ciblant les MCSP, notamment en Amérique du Nord, nous avons tenté d’établir des grands axes de prise en charge. Il apparait que la pédopsychiatrie a avant tout une mission d’évaluation clinique de ces jeunes. Les données de la littérature concernant les caractéristiques socio-démographiques ainsi que les facteurs de risques associés aux MCSP peuvent être utiles à cette évaluation. Outre cette mission, le pédopsychiatre peut prendre part à une prise en charge centrée sur les Comportements Sexuels Problématiques (CSP), envisagée dans certains cas. Il s’intègre alors à une équipe de soin pluridisciplinaire spécialisée. L’utilisation d’échelles standardisées, évaluant les CSP et le risque de récidive peut avoir un intérêt en complément de l’évaluation clinique spécifique. Le soin de première intention des MCSP est toujours la psychothérapie. Les données de la littérature permettent de dégager plusieurs approches qui semblent complémentaires et s’intriquent au sein des différents programmes étudiés. Les principales sont : la thérapie cognitivo-comportementale, la thérapie multi-systémique, la thérapie familiale et la psychoéducation comprenant l’éducation sexuelle. Les modalités d’organisations sont multiples, on retrouve des séances de thérapie de groupe (entre pairs, entre enfant et parents, entre parents) ou de thérapie familiale ainsi que de la thérapie individuelle. Si l’essentiel des soins se fait sur un mode ambulatoire, certains programmes sont délivrés chez des mineurs institutionnalisés. En deuxième intention un traitement pharmacologique (antidépresseur ou antihormonal) peut être envisagé dans certains cas. Il reste marginal et concerne une infime partie des MCSP, présentant souvent de lourdes comorbidités. Ce travaille tente d’apporter des éléments de réflexion quant à l’élaboration de programmes de soin pluridisciplinaires et la création de structures ressources spécifiques des MCSP limitant ainsi une stigmatisation qui renforce les risques d’évolution péjorative de ces mineurs au travers d’une prise en charge optimale.

Résumé traduit

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