Titre original :

Examen des victimes de violences morales dans les unités médico-judiciaires : évolution de la demande, de la pratique et des réponses apportées : étude rétrospective sur 5 ans, de 2015 à 2019, à l’unité médico-judiciaire du CHU de Lille

Mots-clés en français :
  • incapacité totale de travail
  • ITT
  • violences psychologiques
  • examen médico-légal

  • Incapacité totale de travail
  • Expertises médicales
  • Violence psychologique
  • Évaluation de la capacité de travail
  • Médecine légale
  • Exposition à la violence
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2020LILUM393
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 07/10/2020

Résumé en langue originale

Contexte : La loi du 9 Juillet 2010 a permis la reconnaissance officielle du délit de violences psychologiques. Au sein des UMJ, cela a entrainé une modification de l’activité et de l’examen de ces victimes, devant s’attacher à décrire les atteintes physiques et/ou psychiques observées résultant des violences subies, afin de déterminer une ITT. En l’absence de définition claire de ces violences et de recommandations sur leur prise en charge, de nombreuses difficultés apparaissent dans l’évaluation médico-légale des victimes de violences morales. L’objectif de ce travail était d’étudier la fréquence et le développement des examens de victimes de violences morales à l’échelle du CHU de Lille, à travers l’évolution de la demande et des réponses apportées. Méthode : Cette étude a été menée de façon rétrospective du 1er Janvier 2015 au 31 Décembre 2019 au sein de l’UMJ du CHU de Lille. L’ensemble des dossiers de consultations de victimes a été analysé afin d’identifier les situations de violences morales. Ont été exclus les faits de violences involontaires, les consultations où la durée d’ITT était déterminée sur des lésions physiques et celles où une expertise spécialisée était préconisée. Les différents critères portant sur les circonstances de l’examen, le profil des consultants et la réponse médico-légale apportée ont été recueillis. Résultats : Au total, 216 victimes ont été incluses dans cette étude à partir de leur dossier de consultation. Il s’agissait pour la majorité de femmes, d’une moyenne d’âge de 35,5 ans, consultant pour des faits répétés de violences morales dans un contexte de violences conjugales avec violences physiques associées. Plus de la moitié de ces examens étaient réalisés sur réquisition des services judiciaires. Des circonstances aggravantes étaient identifiées dans la majorité des cas. Une durée d’ITT était fixée au décours de la majorité des consultations, d’une durée moyenne de 6 jours. On notait des différences dans la détermination de l’ITT au fil des années, selon le type d’opérateur et selon la symptomatologie observée. Conclusion : Ce travail soulève les problématiques liées aux aspects psychologiques de l’ITT. Il a permis de mettre en évidence des différences significatives portant sur la judiciarisation des faits et la fixation de l’ITT dans le temps. Il relève également des potentiels critères d’intérêt dans cette détermination et des pistes d’amélioration dans la qualité de la prise en charge des victimes.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Mesli, Vadim

AUTEUR

  • Ghoul, Caroline
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