Titre original :

Représentations du nouveau métier d’assistant médical par les médecins généralistes, motivations et freins à leur embauche

Mots-clés en français :
  • Assistant médical
  • médecin généraliste
  • délégation de tâches
  • transfert de compétences

  • Personnel médical
  • aRelations interprofessionnelles dans le domaine de la santé
  • Coopération médicale
  • Médecins généralistes
  • Assistants médecins
  • Délégation professionnelle
  • Relations interprofessionnelles
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2020LILUM365
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 01/10/2020

Résumé en langue originale

Contexte : En 2019, 5.4 millions de Français n’avaient pas de médecin traitant. L’offre de soins est insuffisante pour une population vieillissante présentant une chronicisation de ses pathologies. Des postes d’assistants médicaux (AM), exerçant des missions administratives et médicales, sont proposés par la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) aux médecins, afin de leur libérer du temps médical sous condition d’une hausse d’activité. Cette étude explore les représentations qu'ont les médecins généralistes de ce nouveau métier, et les freins et motivations à leur embauche. Méthode : Pour cette thèse qualitative, des entretiens semi-dirigés ont été menés auprès de 12 médecins généralistes, puis une analyse thématique a été réalisée. Résultats : Les médecins généralistes interrogés semblent se méfier de ce dispositif qui leur est proposé, et pour lequel beaucoup d’incertitudes demeurent. Cependant, leur souhait de redonner la priorité aux problématiques purement médicales, en déléguant à l’assistant médical les tâches administratives et de gestion de dossier, semble s’accorder avec ce que présente la CPAM. Par ailleurs, si certains médecins se voient délaisser l’accueil et l’installation du patient, la prise de constantes ainsi que la facturation à l’assistant, d’autres estiment que ces « temps morts » contribuent à la richesse clinique de la consultation. Les médecins voient dans le transfert de compétences l’opportunité d’améliorer la qualité du soin, tout en gagnant en confort de travail. Ils redoutent qu’au contraire, la hausse d’activité demandée par la CPAM entraine une dégradation de leur qualité de vie, ainsi qu’un appauvrissement de la relation patient-médecin lié à l’intrusion d’une tierce personne. La gestion salariale de l’assistant médical et l’inadéquation de l’agencement du cabinet médical sont également considérées comme des freins majeurs à l’embauche. Conclusion : Un équilibre doit être trouvé au sein de cette nouvelle coopération interprofessionnelle tout en sauvegardant les missions humaines qui contribuent à l’intérêt du métier de généraliste. Un assistant permettant de retrouver du temps médical pour le patient, et un confort de vie pour le médecin, renforcerait l’attrait du métier, et pourrait encourager les installations. La valorisation d’objectifs qualitatifs irait dans ce sens.

Résumé traduit

...

  • Directeur(s) de thèse : Malbrunot, Jean-Luc

AUTEUR

  • Lebec, Aurélien
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès libre