Titre original :

La méthylprednisolone augmente-t-elle le risque hémorragique sous antivitamine K ?

Mots-clés en français :
  • Antivitamines K
  • méthylprednisolone
  • interaction médicamenteuse
  • methylprednisolone
  • effets indésirables du médicament

  • Méthylprednisolone
  • Antivitamines K
  • Interactions médicamenteuses
  • Méthylprednisolone
  • Anticoagulants
  • Interactions médicamenteuses
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2020LILUM337
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 25/09/2020

Résumé en langue originale

Contexte : L’administration simultanée d’AVK et de méthylprednisolone survient aussi bien dans le cadre de pathologies chroniques ou aiguës. Ces molécules sont toutes métabolisées par le cytochrome P450. Les patients sous AVK présentent un risque de complications hémorragiques lorsque l’INR dépasse les limites de l’index thérapeutique. Certaines études de la littérature retrouvent une interaction entre les AVK et la méthylprednisolone. L’objectif de cette étude est de contribuer à améliorer la sécurité de l’utilisation des AVK chez les patients également traités par méthylprednisolone. Pour atteindre cet objectif, nous avons étudié en vie réelle la survenue d’incidents d’anticoagulation par AVK et leur lien avec l’utilisation de méthylprednisolone. Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une cohorte rétrospective observationnelle par utilisation de données collectées pour le soin de patients hospitalisés à l’hôpital de Denain (Nord de la France) entre 2007 et 2014. Etaient inclus les séjours des patients ayant au moins une administration d'AVK et une hospitalisation supérieure à deux jours. Les séjours sans aucune mesure d'INR ni aucun AVK réellement pris par les patients ont été exclus. Au total, nous avons inclus 3548 séjours parmi les 109 865. Une régression logistique multivariée a été utilisée pour analyser le risque d’INR≥5 dans notre population. Résultats : Parmi les 3548 patients inclus, l’âge médian était de 78,0 ans, 185 patients ont reçu de la méthylprednisolone dont 35 avaient un INR≥5. La variable suivante était un facteur de protection (OR ajusté et 95CI): le sexe masculin (0,71 [0,59;0,86]). Les covariables suivantes étaient des facteurs de risque: les antibiotiques systémiques (OR=1,78 [1,46;2,16]), les infections respiratoires (OR=1,53 [1,23;1,89]), la dénutrition modérée et sévère (OR=1,96 [1,40;2,74] et 3,14 [1,96;5,03] respectivement), l’insuffisance rénale avec une créatininémie >25 mg/L (OR=1,77 [1,24;2,53]) et l’âge≥80 ans (OR=1,3 [1,02;1,66]). Conclusion : L'administration de méthylprednisolone n'est pas associée à un risque accru d'élévation de l'INR sous AVK. Cependant, cette étude démontre la grande importance des facteurs de confusion, notamment la dénutrition sévère.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Chazard, Emmanuel

AUTEUR

  • Beyens, Anaïs
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