Titre original :

Regards croisés entre patients et soignants : le vécu et les représentations des soins sans consentement en psychiatrie

Mots-clés en français :
  • Soins sous contrainte soins sans consentement
  • éthique
  • libre-arbitre
  • représentations en psychiatrie
  • programme de soins
  • histoire de la folie
  • psychiatrie institutionnelle
  • étude des représentations
  • théorisation ancrée

  • Hospitalisation psychiatrique sans consentement
  • Éthique médicale
  • Consentement éclairé (droit médical)
  • Libre arbitre
  • Relations personnel médical-patient
  • Traitement psychiatrique involontaire
  • Acceptation des soins par les patients
  • Relations entre professionnels de santé et patients
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2020LILUM311
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 22/09/2020

Résumé en langue originale

Les soins sans consentement posent une question éthique que nul ne peut ignorer en psychiatrie. S’ils sont de pratique courante, il n’empêche qu’ils font perdre au patient son autonomie et sa liberté le temps de leur application. Pourtant, patients et soignants peuvent aussi témoigner de leur nécessité parfois. Une ambivalence est donc présente vis-à-vis de ces soins. Qu’en est-il du vécu et des représentations et du vécu des soins sous contrainte pour les patients et pour les soignants ? Pour y répondre, nous avons réalisé une étude qualitative par théorisation ancrée dans le Centre hospitalier de Denain en 2019. Les témoignages reçus et analysés nous ont permis de dresser un tableau du vécu et des représentations de chacun avec des recoupements notamment sur la notion de contenance apportée par ces soins et la notion de temporalité. En effet, la plupart du temps, les soins sans consentement sont utilisés durant un moment de crise, lorsqu’il faut créer un sas d’apaisement pour le patient. Parfois, les soins sous contrainte se prolongent au sein d’un programme de soins et les patients vivent alors à l’extérieur de la structure, mais ne sont pas tout à fait libres de leurs mouvements. Si les patients comme les soignants peuvent admettre certains mérites des soins sans consentement, ils attestent aussi de leur violence au niveau du vécu ou même parfois dans la réalité. Certains soignants regrettent que les principes de psychiatrie institutionnelle soient peu à peu abandonnés. Ils craignent un renfermement de la psychiatrie et une pratique de plus en plus arbitraire des soins, ce qui fait écho dans l’histoire aux asiles psychiatriques que la politique de sectorisation avait pourtant voulu dépasser. En conclusion, les soins sans consentement sont vécus comme des soins utiles et contenants mais peuvent également parfois être le vecteur de vécus de violence. Une réflexion permanente quant à nos pratiques de soins et une prise en compte de celle-ci sont essentielles afin d’assurer la meilleure prise en charge possible à nos patients.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Medjkane, François

AUTEUR

  • Morlot, Agnès
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