Titre original :

Ouvriers intérimaires et non intérimaires, quelles différences en termes de conditions de travail et d’état de santé ? : à partir d’une étude réalisée auprès des salariés des Hauts-de-France

Mots-clés en français :
  • Intérimaires
  • ouvriers
  • état de santé

  • Travailleurs temporaires
  • Travailleurs temporaires
  • Travailleurs
  • Travailleurs
  • Hygiène du travail
  • Travail
  • Santé au travail
  • État de santé
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine du travail
  • Identifiant : 2020LILUM305
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 21/09/2020

Résumé en langue originale

Contexte : L’intérim est une forme d’emploi particulier mettant en relation 3 acteurs : le salarié intérimaire mis à disposition de l’entreprise utilisatrice par l’agence d’emploi. C’est un type d’emploi très répandu qui concerne 2 700 000 personnes par an en France. La flexibilité que cela offre aux entreprises est souvent synonyme de précarité des salariés. Le suivi de ces professionnels est complexe et insatisfaisant pour les professionnels de santé par manque fréquent d’information. Nos objectifs étaient de comparer les caractéristiques de travail et la prévalence de divers problèmes de santé d’ouvriers intérimaires à celles d’ouvriers non intérimaires. Méthode : Ont été inclus les ouvriers intérimaires des Hauts de France vus en entretien de santé au travail, d’embauche ou périodique, entre le 1er octobre 2017 et le 30 septembre 2018. Leurs caractéristiques de travail et de santé, recueillies via le questionnaire Evrest, ont été comparées à celles d’ouvriers non intérimaires des Hauts de France également vus en entretien de santé au travail et ayant complété le même questionnaire dans le cadre du dispositif Evrest entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2017. Les comparaisons ont été réalisées par des régressions logistiques ajustées sur les principaux facteurs de confusion. Résultats : Les réponses de 637 ouvriers intérimaires ont été comparées à celles de 1351 ouvriers non intérimaires. Les ouvriers intérimaires étaient plus jeunes et moins qualifiés. Ils rapportaient plus souvent travailler en horaires décalés, effectuer des gestes répétitifs, garder une posture debout prolongée, avoir peur de perdre leur emploi, et moins souvent utiliser des produits chimiques, subir des postures contraignantes et subir une pression psychologique. Sur le plan de la santé, après ajustement on retrouvait moins de problèmes psychiques, moins de problèmes des membres inférieurs gênant le travail, et plus de problèmes ne gênant pas le travail au niveau des épaules ou au niveau dorsolombaire. Conclusion : Les intérimaires de notre étude se plaignent moins de problème de santé. On peut s’interroger cependant puisque les notions de « douleur » et de « gêne » sont subjectives. En effet par le prisme de l’insécurité de l’emploi et la peur de l’avenir, l’ouvrier intérimaire, malgré une surexposition aux risques de troubles musculo squelettique prouvée pourrait minimiser ses plaintes afin de conserver ses chances d’accéder à un emploi.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Leroyer, Ariane

AUTEUR

  • Leroy, Romain
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