• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Pédiatrie
• Identifiant : 2020LILUM100
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 30/04/2020

Résumé en langue originale

Contexte : Les pleurs excessifs sont fréquents dans les premiers mois de vie, ils concernent 5% à 30% des nourrissons en bonne santé. Leur prévalence est maximale les six premiers mois. Les pleurs sont fréquemment source d’interrogations pour l’entourage et le corps médical. Il n’est pas toujours facile de répondre aux attentes des parents. L’objectif est d’étudier les représentations et le vécu des parents face aux pleurs excessifs de leur nourrisson pour mettre en évidence leurs attentes vis-à-vis du corps médical. Méthode : Étude qualitative réalisée auprès de parents ayant consulté pour pleurs, en médecine générale, en PMI et aux urgences pédiatriques, dans le Nord et le Pas de Calais. Des entretiens compréhensifs ont été réalisés jusqu’à la suffisance des données. Une analyse par phénoménologie interprétative des verbatims a été effectuée à l’aide du logiciel NVivo®, avec triangulation des données. Résultats : Quatorze entretiens ont été réalisés, auprès de onze femmes et de trois hommes. Les pleurs entrainent chez les parents un ascenseur émotionnel : une appréhension omniprésente, la sensation d’être démunis, un sentiment d’incertitude, la peur du jugement des autres, le sentiment d’être mauvais parent et ils sont donc poussés dans leurs retranchements. Ceci entraine différents risques : entraver le développement de la relation parent-enfant, creuser un fossé dans le couple et un risque de maltraitance. Les parents ont déjà des cartes en main pour éviter cela : leur propre savoir, la possibilité de prendre sur soi et d’opter pour une prise de distance pendant les périodes de crises, ainsi que le soutien de leur entourage. Les attentes des parents vis-à-vis du corps médical sont : l’apport d’une solution et de conseils pour être libérés des pleurs, et le renforcement positif. Mais ils sont ambivalents car ils ont conscience de l’absence de solution miracle et de la non toute puissance de la médecine. Conclusion : Les parents signalent l’absence de formation à la parentalité et leur manque d’informations. Lors de la préparation à la naissance, à la maternité et les premiers mois de vie de leurs enfants, le sujet des pleurs devrait être abordé systématiquement. Pour cela, il est nécessaire que le personnel soignant soit lui aussi bien formé sur le sujet. Un bon encadrement des parents par leur entourage et le corps médical est primordial.

Résumé traduit

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