• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2020LILUM081
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 15/04/2020

Résumé en langue originale

Contexte : L’anémie est le symptôme hématologique le plus fréquemment rencontré en médecine palliative et en oncologie. Le recours à la transfusion globulaire chez les patients relevant d’une prise en charge palliative n’est pas rare, en dépit de l’absence de recommandation spécifique. Ce travail avait pour objectif de décrire les pratiques transfusionnelles en concentrés érythrocytaires au sein de l’Unité de Soins Palliatifs du Centre Oscar Lambret et les indications retenues pour leurs recours.. Méthode : Cette étude observationnelle, descriptive et rétrospective a inclus les patients ayant été hospitalisés pour la première fois au sein de l’USP du COL, entre le 01/01/2017 et 31/12/. Le dossier médical informatisé a permis l’identification et le recueil des données. Résultats : 481 hospitalisations ont été recensées entre le 01/01/2017 et le 31/12/2018 au sein de l’USP. La prévalence de l’anémie était de 79.5%. Les étiologies les plus fréquentes étaient l’inflammation (31.1%), le saignement actif (15.1%) et les carences (14.6%). L’incidence de la transfusion était de 16.2%. L’indication principale était le retentissement symptomatique (66.7%). Une amélioration était décrite chez 67.4% des patients transfusés. Dans la plupart des cas, une seule transfusion était réalisée par hospitalisation (83.8%). Le nombre médian de culots par transfusion était de 2, avec une administration le plus souvent sur plusieurs jours. L’incidence des effets indésirables était de 16.3%. Les taux médians d’hémoglobine avant et après transfusion étaient respectivement de 7.3 et 8.6 g/dL, avec un delta médian de +1.4 Tous les culots globulaires administrés étaient phénotypés. Les variables associées à la transfusion étaient : le sexe masculin, le type de cancer, la présence de métastases osseuses, l’étiologie de l’anémie, le taux de l’hémoglobinémie, le degré de dénutrition, le taux de CRP et la présence d’une asthénie. La survie globale médiane des patients hospitalisés en USP était de 0.99 mois, celle des patients transfusés de 2 mois. Conclusion : Les indications du recours à la transfusion globulaire sont difficiles à identifier car elles questionnent la proportionnalité des soins proposés. Elles doivent faire l’objet d’une réflexion en équipe pluridisciplinaire afin d’élaborer un projet de soin adapté à chaque patient.

Résumé traduit

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