Titre original :

Utilisation des alpha-2 agonistes en soins palliatifs : enquête dans les USP francophones en France, Belgique et Suisse

Mots-clés en français :
  • alpha-2 agoniste
  • dexmédétomidine
  • clonidine
  • palliatif
  • douleur
  • sédation

  • Unités de soins palliatifs
  • Prescription médicamenteuse
  • Soins palliatifs
  • Sédation profonde
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2020LILUM071
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 06/04/2020

Résumé en langue originale

Objectif : Les alpha-2 agonistes possèdent des propriétés antalgiques et sédatives particulières, leur conférant un potentiel dans la gestion des symptômes réfractaires en soins palliatifs. Ce travail a pour but de recueillir et d’analyser les pratiques actuelles entourant leurs prescriptions au sein des USP francophones européennes. Cette enquête, associée à une recherche bibliographique, pourrait fournir une base de réflexion à l’élaboration de futurs protocoles de recherche thérapeutique en USP. Méthode : Nous avons choisi de réaliser une enquête par questionnaire en ligne. Il comportait 43 questions, a été envoyé à 159 USP après avoir été testé par 2 palliatologues de Lillois. Il a été élaboré puis diffusé via la plateforme « Sphinx » de l’Université Catholique de Lille. Résultats : Nous avons récupéré 142 réponses, soit par extrapolation environ un tiers de la population cible. Parmi eux, 80% médecins ne prescrivent pas d’alpha-2 agonistes, 14% prescrivent la clonidine et 6% la dexmédétomidine. 68,5 % estiment que les alpha-2 agonistes auraient leur place dans l’arsenal thérapeutique palliatif. 94% des répondants ont demandé à être tenus informés des résultats de l’enquête. Le principal frein à leur utilisation est une connaissance limitée de ces molécules chez les prescripteurs pour 88% d’entre eux. Concernant la clonidine, 80% des prescripteurs l’utilisent à visée antalgique, en association (90%). Les pratiques de prescription sont très hétérogènes, qu’il s’agisse de la voie d’abord, des posologies, du recours ou non à une titration. 100% des répondants belges la prescrivent, majoritairement de façon mensuelle (73%), contre 7% des répondants français, avec une fréquence de prescription bien plus basse. Il n’existe aucun protocole de service encadrant son utilisation en USP. La dexmédétomidine est exclusivement prescrite par des médecins répondants français. Ces derniers avancent sa supériorité vis-à-vis de la clonidine, en termes d’efficacité et de tolérance. Il existe une certaine homogénéité dans les pratiques de prescription, malgré la pluralité des indications proposées. Conclusion : Le potentiel palliatif des alpha-2 agonistes suscite de l’intérêt auprès des médecins, qui commencent à les prescrire en USP malgré l’absence de preuves scientifiques suffisantes, et avec des résultats satisfaisants. Une étude de phase 3 permettrait de légitimer, de diffuser et d’harmoniser leurs prescriptions en USP.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Prod'Homme, Chloé

AUTEUR

  • Werbrouck, Xavier
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