Titre original :

Les soins psychiatriques sans consentement : comment les médecins généralistes initient-ils une mesure de soins sans consentement en psychiatrie ?

Mots-clés en français :
  • médecins généralistes
  • psychiatrie
  • urgences en psychiatrie
  • hospitalisation sans consentement
  • contrainte
  • refus de soins
  • certificats médicaux

  • aHospitalisation psychiatrique sans consentement
  • Certificats médicaux
  • Traitement psychiatrique involontaire
  • Médecins généralistes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2020LILUM052
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 19/03/2020

Résumé en langue originale

Contexte : Les soins sans consentement (SSC) en psychiatrie sont définis par la loi du 5 juillet 2011, modifiée en septembre 2013. Ces mesures sont mises en place lorsque l’état mental d’un patient nécessite des soins immédiats assortis d’une surveillance médicale constante ou régulière, et que les troubles mentaux rendent impossible son consentement. Les médecins jouent un rôle clé dans l’instauration des mesures de SSC qu’ils doivent justifier d’un point de vue médical dans leurs certificats. L’objectif de ce travail était d’explorer les difficultés rencontrées par les Médecins Généralistes (MG) en libéral pour initier une mesure en SSC en psychiatrie. Méthode : Il s’agit d’une étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés avec une analyse par phénoménologie interprétative auprès de MG de la région Lilloise. L’analyse thématique et la triangulation des données ont été réalisées à l’aide du logiciel NVivo12â. Résultats : Les dix MG interrogés étaient intéressés par ce sujet. En revanche, ils le trouvaient complexe pour plusieurs raisons. Tout d’abord, ils n’étaient que très rarement confrontés à ces situations, et n’avaient donc pas l’habitude de mettre en place des mesures de SSC. De plus, ils n’étaient pas tous au fait des dernières évolutions de la législation. Les différents types de mesures de SSC n’étaient pas parfaitement connus de l’ensemble des MG. Ils ne savaient pas toujours quel certificat médical initial utiliser, ni comment le rédiger. Les MG rapportaient l’aspect chronophage de la mise en place de SSC, difficilement compatible avec leur activité libérale. Les MG suggéraient la mise en place d’une permanence téléphonique psychiatrique d’une part pour valider ou non l’indication du SSC et d’autre part pour connaitre la marche à suivre et s’assurer de la conformité médicolégale. Conclusion : La collaboration entre MG et psychiatres est cruciale. Une permanence téléphonique psychiatrique pourrait renforcer cette collaboration et permettre de pallier une partie des difficultés rencontrées par les MG. Connaitre les attentes des psychiatres pourrait améliorer la mise en place des SSC par les MG, et donc améliorer la prise en charge du patient.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Deleplanque, Denis

AUTEUR

  • Jabinet, Victoire
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