Titre original :

Scoliose et obésité

Mots-clés en français :
  • scoliose idiopathique de l’adolescent
  • prévalence
  • obésité
  • leptine
  • ciliopathies

  • Scoliose
  • Adolescents obèses
  • Scoliose
  • Obésité pédiatrique
  • Prévalence
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine physique et réadaptation
  • Identifiant : 2020LILUM049
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 19/03/2020

Résumé en langue originale

Introduction : La scoliose idiopathique de l’adolescent (SIA) est une déformation tridimensionnelle du rachis dont l’origine est encore mal comprise et multifactorielle (génétique, hormonale, neurodéveloppementale). Sa prévalence, est estimée entre 0,4 à 5,2%. On note une prédominance féminine (sexe ratio 1/8), un faible indice de masse corporelle, une grande taille, une diminution des masses maigres et grasses. L’objectif de notre étude est d’évaluer la fréquence de la SIA dans une cohorte d’adolescents obèses. Les objectifs secondaires consistaient à caractériser ces scolioses, d’évaluer leurs répartitions anthropométriques. Méthodes : L’étude incluait des adolescents obèses, venant pour prise de charge de l’obésité. Pour évaluer la présence de pathologies de type épiphysite de croissance, lyses isthmiques, une radiographie du rachis total était réalisée en entrée de cure. Le diagnostic de scoliose était retenu pour un angle de Cobb >15° afin d’éviter tout biais de mesure. La mesure de la gibbosité, les données anthropométriques, et le Risser étaient recueillis à l’entrée. Résultats : 196 adolescents obèses, de 9 à 17 ans ont été inclus, avec un IMC moyen de 36 kg/m². La fréquence de la scoliose était de 12,24% [IC95% (8-17,6%)], pour un sexe ratio de 1/3. La scoliose était majoritairement thoraco-lombaire gauche (39%), avec un angle de Cobb moyen de 26,39° et seulement 25% de gibbosité à l’examen clinique. Les obèses scoliotiques présentaient un Risser plus bas que les sujets non scoliotiques (p=0,026) avec un potentiel évolutif marqué. Il n’existait pas de corrélation significative entre l’angle de Cobb et les paramètres anthropométriques mais une tendance à un poids (p=0,053) et un IMC (p=0,07) plus faible chez ces patients. Conclusion : La prévalence de la SIA est plus élevée (12,24%) que dans la population générale. Depuis peu est avancé un lien de causalité entre un dysfonctionnement des cils primaires de neurones hypothalamiques ou de cellules ostéoblastiques et la déformation scoliotique. La résistance centrale à la leptine, présente dans la SIA comme dans l’obésité, pourrait alors y prendre une place centrale. Nous mettons en avant l’hypothétique place de POC5, gène de la SIA, et modulateur de l’obésité commune, à travers un défaut de signalisation de la leptine (voie Wnt-Beta-Catéine). Notre étude montre l’importance du dépistage et de la prise en charge de la SIA chez l’adolescent obèse, à l’origine de difficultés pratiques de prise en charge.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Catanzariti, Jean François

AUTEUR

  • Rimetz, Alexandre
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