• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Rhumatologie
• Identifiant : 2020LILUM254
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 01/07/2020

Résumé en langue originale

Introduction : La spondylodiscite infectieuse est une urgence diagnostique et thérapeutique justifiant une prise en charge en milieu spécialisé. Cependant, les dernières recommandations françaises datent de 2007 et, ne prennent donc pas en considération les publications récentes d’intérêt, ce qui laisse supposer une hétérogénéité des prises en charge. Objectif : Décrire les caractéristiques, les modalités de prises en charge et l’évolution des patients atteints d’une spondylodiscite infectieuse à pyogènes dans les services de Maladies Infectieuses du CH de Tourcoing et Rhumatologie du CHU de Lille Méthodes : Réalisation d’une étude rétrospective dans les services de Maladies Infectieuses du CH de Tourcoing et de Rhumatologie du CHU de Lille, entre le 01 Janvier 2013 et le 31 décembre 2017. Description puis comparaison des caractéristiques et des modalités de prise en charge entre les deux services. 195 patients ont été inclus, dont 136 patients en Rhumatologie et 59 patients en Maladies Infectieuses. Résultats : La spondylodiscite infectieuse touchait majoritairement les hommes dans la sixième décade (âge moyen 65,8 ans). Les comorbidités les plus fréquemment rencontrées étaient le diabète (27,7%), les néoplasies (24,1%), l’exogénose (22,6%) et le tabac (19,5%). Le staphylocoque était le plus souvent impliqué (n=101). Les fluoroquinolones étaient préférentiellement utilisées en dernière ligne et la durée moyenne de traitement était de 10,46 semaines. 79,6% des patients ont évolué favorablement, 5.64% des patients ont présenté un décès en lien avec l’infection. La moitié des patients bénéficiait d’une IRM de contrôle à 3 mois. Le tableau des patients hospitalisés en Maladies infectieuses était plus « bruyant », avec significativement plus de fièvre (p<0,001), une CRP plus élevée (p=0,003), des hémocultures plus souvent positives et la présence significativement plus fréquente d’endocardite et de localisations secondaires ; contrairement au service de Rhumatologie. Conclusion : L’originalité de notre étude était de proposer une comparaison des caractéristiques, modalités de prise en charge et évolution des patients atteints de spondylodiscites infectieuses dans deux services de discipline différentes. Plusieurs points sont à éclaircir afin d’optimiser la prise en charge de cette pathologie, notamment concernant le bilan d’extension, les modalités d’antibiothérapie (en termes de durée et d’écologie bactérienne) et de suivi.

Résumé traduit

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