Titre original :

Le refus des soins non psychiatriques en situation de soins psychiatriques sans consentement

Mots-clés en français :
  • refus de soins
  • SPSC
  • consentement
  • loi du 4 mars 2002
  • éthique
  • balance bénéfice-risque

  • Malades mentaux -- Soins
  • Éthique médicale
  • Traitement psychiatrique involontaire
  • Refus du traitement
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2020LILUM046
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 17/03/2020

Résumé en langue originale

Devant une situation de refus de soins, le médecin doit tenir compte 1/ au niveau clinique : du motif du refus de soins, de l’évaluation du jugement et de la capacité à consentir (signes de gravité clinique, insight et retentissement sur la qualité de vie) ; 2/ au niveau juridique : de sa responsabilité et de ses obligations vis-à-vis du patient (droit à l’information, au consentement et au refus de soins éclairé) ; la jurisprudence permet d’illustrer la manière dont certaines situations juridiques ambiguës ont été résolues ; 3/ au niveau éthique : des principes éthiques fondamentaux (non-malfaisance, bienfaisance, autonomie et dignité) ; 4/ de la balance bénéfice-risque : la délibération confronte des principes susceptibles de s’opposer les uns aux autres ; dans certaines situations (cas de la non-assistance à personne en danger) tous les principes ne peuvent pas être respectés simultanément. La problématique du refus de soins non psychiatrique (loi du 4 Mars 2002) est largement complexifiée dans les situations de soins psychiatriques sans consentement (SPSC) puisque le patient est alors hospitalisé au motif de « troubles mentaux qui rendent impossible son consentement » (loi du 5 Juillet 2011 modifiée le 27 Septembre 2013). Dans ce contexte, que nous illustrons ici d’une série de cas cliniques, le médecin doit impérativement doser les actions nécessaires à la sauvegarde de la dignité du patient (principe de proportionnalité). Il doit veiller à la protection de celui-ci sans nier totalement sa personne. Dans les situations extrêmes (notamment lorsqu’il existe un risque vital immédiat pour la personne), l’intérêt direct du patient (l’expression de sa volonté) peut être sacrifié au bénéfice d’un intérêt indirect (sa survie). En conclusion, les situations de refus de soins non psychiatriques dans les situations de SPSC sont complexes et nécessitent une réflexion clinique, juridique et éthique. La notion de balance bénéfice-risque oriente une décision qui doit être collégiale et tracée dans le dossier médical du patient. Les futurs travaux dans le domaine devront favoriser une prise en compte graduée du consentement et le développement élargi des directives anticipées chez les patients hospitalisés en SPSC.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Horn, Mathilde - Fovet, Thomas

AUTEUR

  • Plisson, Guillaume
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