Titre original :

Place et évolution du vécu émotionnel dans la relation de soins chez des étudiants en médecine en DFASM-1 et DFASM-2

Mots-clés en français :
  • Emotion
  • étudiant en médecine
  • stage
  • empathie
  • intelligence émotionnelle
  • santé mentale
  • formation

  • Émotions
  • Étudiants en médecine
  • Enseignement médical
  • Relations médecin-patient
  • Émotions
  • Étudiant médecine
  • Enseignement médical
  • Relations médecin-patient
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2020LILUM271
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 07/07/2020

Résumé en langue originale

CONTEXTE : Le vécu émotionnel des étudiants en stage est riche et intense. Son influence sur le développement des compétences professionnelles est reconnue, pourtant l’expression des émotions ne semble pas avoir sa place dans les services hospitaliers. L’objectif était de comprendre la place et l’évolution du vécu émotionnel dans la relation de soin. METHODE : Une étude qualitative a été réalisée par entretiens individuels compréhensifs auprès d’étudiants en DFASM1 et DFASM2 entre décembre 2018 et mars 2020. Une analyse selon une approche par théorisation ancrée a été menée jusqu’à suffisance des données. RESULTATS : Neuf entretiens ont permis d’obtenir la suffisance des données. L’attachement initial au patient favorisait l’envahissement émotionnel. L’annonce d’une mauvaise nouvelle, l’arrêt de soin et le décès d’un patient avec lequel l’étudiant avait créé un lien entraînaient un vécu particulièrement difficile. Les étudiants mettaient en place des stratégies d’ajustement et adoptaient une attitude réflexive leur permettant d’engager et développer leur intelligence émotionnelle. Une part importante de l’apprentissage se faisait de manière officieuse, au gré des rencontres et des expériences. L’autonomisation supervisée par un encadrant bienveillant était garant d’une formation sécurisée. Les rétroactions pédagogiques et les temps dédiés à l’expression du vécu émotionnel favorisaient le vécu positif et diminuaient l’anxiété. A l’inverse, réprimer ses émotions risquait de mener l’étudiant vers l’épuisement émotionnel et la souffrance. CONCLUSION : Le vécu émotionnel est en perpétuelle évolution au gré des stages. Son influence sur la formation médicale est pourtant largement sous-estimée et rarement prise en compte. Des enseignements spécifiques pourraient être proposés aux étudiants (mises en situation, groupes de réflexions) et aux encadrants (sensibilisation au curriculum caché). Instaurer un temps dédié à l’expression en stage et proposer un suivi médico-psychologique aux étudiants dès les premières années d’études pourraient être bénéfique. Le point de vue des encadrants sur la place du vécu émotionnel dans la formation des étudiants qu’ils accompagnent serait intéressant à explorer.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Cunin, Michel

AUTEUR

  • Ribet, Philippine
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