Titre original :

Impact du diabète dans la prise en charge par chimiothérapie des patients suivis pour un cancer au CHU de Lille : étude rétrospective monocentrique de mai 2013 à mai 2016

Mots-clés en français :
  • Evènements indésirables
  • chimiothérapie
  • cancer
  • diabète

  • Chimiothérapie anticancéreuse
  • Chimiothérapie -- Complications (médecine)
  • Diabètes -- Complications (médecine)
  • Anticancéreux -- Effets secondaires
  • Comorbidité
  • Tumeurs
  • Antinéoplasiques
  • Complications du diabète
  • Comorbidité
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Endocrinologie et métabolismes
  • Identifiant : 2020LILUM228
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 24/06/2020

Résumé en langue originale

Contexte : Le diabète est une comorbidité fréquente chez les patients traités pour un cancer. Du fait des multiples complications potentielles associées, la fréquence de survenue d’évènements indésirables (EI) liés à la chimiothérapie pourrait être accrue dans cette population et impacter précocement leur prise en charge. L’objectif principal de notre travail était de comparer la survenue d’EI sévères de grade 3/4 (EI G3/4) dans les 90 jours suivants le début de la chimiothérapie entre les diabétiques et les non diabétiques. Les objectifs secondaires étaient de comparer la survenue d’hospitalisation dans l’année suivant le début de la chimiothérapie, les réductions de doses, les décalages de cures, la survie globale et sans progression. Méthodes : Une étude rétrospective monocentrique a été réalisée dans le service d’oncologie médicale du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Lille. Les patients traités pour leur premier cycle de chimiothérapie entre Mai 2013 et Mai 2016 ont été inclus. Les critères d’exclusion étaient les sujets ayant un antécédent de néoplasie ou récidivant leur néoplasie durant la période d’étude. Résultats : 609 patients ont été inclus, 490 (80.5%) étaient non diabétiques et 119 (19.5%) diabétiques. Dans les 90 jours suivant le début de la chimiothérapie, les diabétiques avaient une augmentation significative du risque de survenue d’EI G3/4 par rapport aux non-diabétiques (OR multivarié : 1.57 [1.02;2.42], p=0.04). Les EI G3/4 les plus fréquents chez les diabétiques étaient les infections (26%), les complications hématologiques (13%), endocrinologiques (13%) et l’altération de l’état général (13%). Dans l’année suivant le début de la chimiothérapie, les diabétiques avaient deux fois plus de risque d’être hospitalisés que les non diabétiques (OR univarié : 2.1 [1.40;3.15], p=0.0003). Après ajustement multivarié, le diabète n’était plus significativement associé au risque d’hospitalisation dans l’année (p=0.051). Il n’y avait pas de différence entre les diabétiques et non diabétiques concernant le risque de réduction de dose et de décalage de cures, respectivement p=0.61 et p=0.30 ni concernant la survie globale et la survie sans progression, respectivement p=0.79 et p=0.34. Conclusion : Le diabète est responsable d’une augmentation du risque d’EI G3/4 survenant précocement sous chimiothérapie. Une prise en charge anticipée et ciblée est nécessaire pour améliorer la tolérance de la chimiothérapie et la qualité de vie de ces patients.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Turpin, Anthony

AUTEUR

  • Mailliez, Aurélie
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