Titre original :

Expertises psychiatriques pré-sentencielles et troubles mentaux en détention : une étude descriptive au centre pénitentiaire de Château-Thierry

Mots-clés en français :
  • Expertise
  • troubles mentaux : détention
  • Château-Thierry
  • irresponsabilité pénale

  • Maladies mentales
  • Psychopathologie
  • Prisonniers
  • Expertises psychologiques
  • Psychiatrie légale
  • Troubles mentaux
  • Prisonniers
  • Prisons
  • Expertise
  • Psychiatrie légale
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2020LILUM219
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 23/06/2020

Résumé en langue originale

Contexte. Le centre pénitentiaire de Château-Thierry et notamment son quartier maison centrale accueille des personnes détenues dont l’intégration en milieu carcéral « classique » est problématique. Bien que la prévalence élevée des troubles psychiatriques dans les prisons françaises soit bien documentée, aucune donnée n’est actuellement disponible sur le parcours des personnes incarcérées dans cet établissement. L’objectif principal de cette thèse était d’évaluer les caractéristiques socio-démographiques, le parcours judiciaire et le parcours de soins de ces personnes détenues mais aussi d’analyser le contenu des expertises psychiatriques ayant conduit à leur responsabilisation sur le plan pénal. Méthode. Nous avons réalisé une étude descriptive transversale monocentrique à partir des dossiers pénaux des personnes détenues au centre pénitentiaire de Château-Thierry durant la période de mai à septembre 2019. Résultats. Les personnes incarcérées au centre pénitentiaire de Château- Thierry sont exclusivement des hommes jeunes (moyenne d’âge = 40 ans) à faible niveau socioéconomique. Leur parcours de soins en détention est marqué par des hospitalisations psychiatriques fréquentes : en UHSA (au moins un séjour pour 46% des personnes) ou en psychiatrie générale (au moins un séjour pour 80% des personnes). Près d’un quart (24%) des personnes détenues ont fait une tentative de suicide durant leur incarcération. Nous avons mis en évidence une association statistiquement significative entre le fait qu’un expert se soit prononcé en faveur d’une irresponsabilité partielle dans une expertise pré-sentencielle (article 122-1, alinéa 2 du code pénal) et le fait d’avoir été hospitalisé en unité pour malades difficiles pendant l’incarcération. Des divergences existent entre experts psychiatres autour du diagnostic et de la responsabilité pénale. Conclusion. Ce travail montre que les personnes incarcérées à la maison centrale de Château-Thierry sont particulièrement concernées par la problématique des troubles psychiatriques en prison. De manière plus générale, cette étude interroge l’efficacité de l’expertise pré-sentencielle comme filtre avant la détention.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Fovet, Thomas

AUTEUR

  • Beigne, Martin
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