Titre original :

Impact de la splénectomie sur le projet d'allogreffe de cellules hématopoïétiques chez les patients atteints de myélofibrose : une étude de registre nationale

Mots-clés en français :
  • Myélofibrose
  • splénectomie
  • allogreffe de cellules hématopoïétiques
  • modèles multi-états

  • Splénomégalie myéloïde
  • Splénectomie
  • Cellules souches hématopoïétiques
  • Allogreffes
  • Myélofibrose primitive
  • Splénectomie
  • Cellules souches hématopoïétiques
  • Allogreffes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Hématologie
  • Identifiant : 2020LILUM208
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 19/06/2020

Résumé en langue originale

Contexte : L’intérêt de la splénectomie pré-greffe chez les patients atteints de myélofibrose (MF) est débattu car les complications post-opératoires risquent d’empêcher la réalisation d’une allogreffe de cellules hématopoïétiques. L’objectif de notre étude était d’évaluer si la splénectomie empêche l’accès à l’allogreffe chez les patients candidats atteints de MF. Méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective chez l’ensemble des patients atteints de MF pour lesquels une recherche de donneur non-apparenté a été initiée sur le registre France Greffe de Moelle (RFGM), entre le 1er janvier 2008 et le 1er janvier 2017. Les données cliniques ont été recueillies dans le registre ProMISe de la Société Francophone de Greffe de Moelle et de Thérapie Cellulaire (SFGM-TC), et dans les dossiers médicaux individuels. Nous avons utilisé un modèles multi-états à quatre états (« Inscription sur le RFGM » ; « Splénectomie » ; « Décès sans allogreffe » et « Allogreffe ») pour évaluer l’association entre la splénectomie et l’incidence d’allogreffe. Les probabilités de transitions ont été calculées au moyen de l’estimateur d’Aalen-Johansen. Les hazard ratios (HR) proviennent de modèles de Cox censurant les événements concurrents. Résultats : Nous avons inclus 530 patients dans 57 centres. Avec un suivi médian de 6 ans, nous avons observé 81 splénectomies, 99 décès sans allogreffe (90 sans splénectomies et 9 avec splénectomie) et 333 allogreffes (268 sans splénectomie et 65 avec splénectomie). Deux ans après l’inscription, les probabilités de transition étaient estimées à 28,6% pour l’état vivant sans splénectomie ni greffe ; 2,1% pour l’état vivant splénectomisé et non greffé ; 45,7% pour l’état greffé sans splénectomie ; 12,1% pour l’état décès sans greffe ni splénectomie, 10,6% pour l’état greffé sans splénectomie ; et 0,9% pour l’état splénectomisé et décès sans greffe. En analyse bivariée, le HR [intervalle de confiance à 95%] pour l’association entre splénectomie et allogreffe était de 7.2 [5.1-10.3] dans les 4 premiers mois suivant la splénectomie et de 1.2 [0.7-2.0] au-delà. Le hazard ratio pour l’association entre splénectomie et décès était de 1.6 [0.8-3.1]. Conclusion : Ces résultats suggèrent que la splénectomie n’empêche pas la réalisation de l’allogreffe chez les patients atteints de MF.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Yakoub-Agha, Ibrahim

AUTEUR

  • Bossard, Jean-Baptiste
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