Titre original :

Freins à la prescription de pilule oestroprogestative en continu par les médecins généralistes

Mots-clés en français :
  • Contraception
  • pilule oestroprogestative
  • prise en continu
  • hémorragie de privation
  • médecine générale

  • Contraceptifs oraux
  • Médecins généralistes
  • Contraceptifs oraux hormonaux
  • Connaissances, attitudes et pratiques en santé
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2020LILUM196
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 17/06/2020

Résumé en langue originale

Contexte : Depuis sa commercialisation, la pilule oestroprogestative (POP) est prescrite de façon à mimer le cycle menstruel, grâce à un intervalle libre sans hormone durant lequel survient une hémorragie de privation mensuelle. Cette hémorragie de privation n’a pourtant pas de justification scientifique, et des pilules à cycle dits étendus, continus ou encore flexibles ont vu le jour à travers le monde. Toute POP pourrait être proposée en continu pour améliorer le confort de vie, supprimer des symptômes menstruels gênants ou encore limiter le risque d’oubli. Cette option semble pourtant peu prescrite et peu connue par les médecins généralistes. Nous avons donc voulu identifier les freins à la prescription de POP en continu par les médecins généralistes. Méthodes : Une étude qualitative a été menée à partir d’entretiens compréhensifs intégralement enregistrés, retranscrits et codés sur Nvivo® par théorisation ancrée. Résultats : 11 médecins généralistes ont été interrogés. La majorité ne prescrivait la POP en continu, ni n’avait connaissance de cette possibilité. Ils redoutaient la survenue d’effets indésirables supplémentaires par rapport au schéma classique. Certains faisaient appel à la nature et à la féminité pour justifier la conservation de pseudo-règles. Ils craignaient également recevoir un accueil négatif de la part de la part des patientes. Ils reconnaissaient toutefois manquer d’informations à ce sujet, et que c’était leur principal frein. L’aval d’un gynécologue pouvait donc être un facteur facilitateur. Dans ce cas, les avantages perçus étaient principalement l’amélioration du confort de vie, mais aussi le traitement de pathologies comme les dysménorrhées et l’endométriose. A l’inverse, les médecins qui prescrivaient la POP en continu la voyaient comme une évidence, et étaient surpris que des réticences puissent exister à ce sujet. Conclusion : La prescription de pilule oestroprogestative en continu semble loin d’être une pratique universelle en médecine générale, en raison de freins dominés par le manque d’information. Beaucoup de médecins sont pourtant ouverts à la question. Il serait donc bon d’informer les médecins généralistes sur cette possibilité, ses avantages et inconvénients, afin non pas de la rendre systématique, mais de pouvoir la proposer aux patientes intéressées.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Ollivon, Judith

AUTEUR

  • Romain-Beaufils, Léopoldine
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