Titre original :

Régression spontanée des lésions de CIN2 au Centre Hospitalier Universitaire de Lille : existe-t-il des facteurs prédictifs ?

Mots-clés en français :
  • Régression
  • surveillance
  • CIN2
  • facteurs prédictifs
  • âge

  • Col de l'utérus
  • Cancer -- Régression spontanée
  • Cancer -- Surveillance active
  • Tumeurs du col de l'utérus
  • Néoplasie intraépithéliale cervicale
  • Régression tumorale spontanée
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Gynécologie obstétrique et médicale
  • Identifiant : 2020LILUM161
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 04/06/2020

Résumé en langue originale

CONTEXTE – L’incidence des lésions dysplasiques augmente en France, et ce chez des patientes souvent nullipares. Le traitement d’exérèse fait référence dans la prise en charge des lésions intraépithéliales de haut grade (CIN2 et CIN3). Une abstention thérapeutique et une surveillance tous les 6 mois peuvent être envisagée chez des patientes de moins de 30 ans sans critère de gravité colposcopiques. Dans la littérature, l’évolutivité des lésions de CIN2 et de CIN3 semble différente, pouvant remettre en question cette prise en charge. Le but de notre étude a été d’établir un taux de régression spontanée des lésions de CIN2 suivies dans notre centre, et d’établir d’éventuels facteurs prédictifs de régression. METHODE – Nous avons mené une étude rétrospective monocentrique chez 70 patientes pour lesquelles le principe d’une surveillance avait été retenu après un diagnostic histologique de lésion de CIN2. Le taux de régression et le délai moyen de régression ont été évalués grâce à une courbe de survie selon la méthode de Kaplan-Meier. RESULTATS – Notre taux de régression est élevé (62,9%), avec un délai moyen de régression de 7,7 mois (+/- 4,3 mois). Le taux de régression n’est pas significativement différent chez les femmes enceintes (p=0,4). L’âge moyen des patientes est de 31 ans. Un âge élevé est significativement associé à une survenue plus importante de régression (HR= 1,038 [1,005 – 1,073], p=0,026). Mais la régression n’est pas significativement différente entre les patientes de plus et de moins de 30 ans (p=0,12). Un frottis initial de haut grade (HSIL ou ASC-H) est associé à une diminution de la survenue d’une régression (HR= 0,37 [0,15 – 0,96], p=0,04). En analyse multivariée, seul un âge élevé reste significativement associé à une régression plus importante (1,041 [1,007 – 1,076], p=0,018). CONCLUSION – L’âge apparaît, dans notre étude, comme un facteur prédictif de régression des lésions de CIN2, sans que nous ayons pu mettre en évidence une valeur seuil. Mais l’élargissement de l’option de surveillance des lésions de CIN2 sans gravité devrait être envisagé chez les patientes de plus de 30 ans, ce qui permettrait sans doute d’éviter le risque ultérieur de morbidité obstétricale. Le grade du frottis initial pourrait aussi être un facteur supplémentaire d’aide à la décision de surveillance.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Baffet, Hortense

AUTEUR

  • Devemy, Constance
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