Titre original :

Comment les étudiants en médecine de l'Université de Lille, issus de la cohorte de 2016, ont modifié leur prise en charge médicale au cours de leur internat en 2019 ?

Mots-clés en français :
  • Étudiants médecine
  • accès aux soins
  • renoncement aux soins
  • manière de se soigner
  • visite médicale obligatoire

  • Étudiants en médecine
  • Internat (médecine)
  • Renoncement aux soins
  • Étudiant médecine
  • Internat et résidence
  • État de santé
  • Comportement en matière de santé
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2020LILUM117
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 14/05/2020

Résumé en langue originale

Contexte : L’accès aux soins et la manière de se soigner évolue avec le niveau de formation professionnelle, en particulier chez les étudiants en médecine. L’étude de 2019 avait pour objectif de comparer ces aspects, en reprenant la même cohorte d’étudiants de l’Université de Médecine de Lille, analysée en 2013 par Herlin/Leroy, et en 2016 par Honore/Nathoo. Méthode : L’étude était destinée aux 421 étudiants de l’université de Lille présents en MED-6 en 2015- 2016, suivis depuis 2013, interrogés de nouveau en 2018-2019 au cours de leur troisième cycle à l’aide du même questionnaire anonyme, auto-administré, en ligne sur Google Forms. Résultats : Le taux de participation était de 30,7% (127) pour l’ensemble des étudiants inscrits en MED- 6 en 2016 mais de 74,7% pour les étudiants qui souhaitaient être recontactés en 2019 (170). L’état de santé global semblait être stable sur ces trois ans, 31,5% (99) de mauvaise santé en MED-6 pour 29,2% (37) à l’internat avec des femmes plus touchées que les hommes (P=0,04) au cours de l’internat. Le taux de déclaration de médecin traitant tendait à baisser sur trois ans avec 93,3 % (291) en 2016 et 81,1% (103) en 2019. Le changement de région influençait la fréquence de consultation du médecin traitant (p=0,0128) pour 68,5% (61) des internes lillois qui ne consultaient jamais leur médecin traitant contre 89,5 (34) des internes non lillois. Ce taux paraissait augmenter en trois ans (30,5% - 95 en MED-6). Le suivi gynécologique semblait peu augmenter en trois ans avec 69,8% (60) contre 67,7% (109) malgré le frottis recommandé à 25 ans. Plus d’un interne sur deux (56%-71) déclaraient avoir renoncés à des soins au cours de trois dernières années (contre 54% en MED-6). Les soins les plus inutilisés étaient les mêmes depuis trois ans (dentaires, optiques et psychologiques). Parmi les causes les plus fréquentes de renoncement aux soins, il y avait le manque de temps (74,02% - 94) et la négligence (38,58% - 49). Près de trois quarts des internes estimait bénéficier d’une plus grande proximité du système de soin grâce aux études se traduisant par l’auto-prescription (86,61% - 110) et l’automédication (94,4% - 118). L’idée d’une visite médicale annuelle obligatoire était plébiscitée pour 76,38% (97) des internes avec un lien retrouvé avec le renoncement aux soins (p=0,015) et la mauvaise santé globale (p=0,008). Conclusion : le mauvais état de santé global et le renoncement aux soins étaient toujours très marqués chez les internes. L’auto-prescription et l’automédication étaient les solutions les plus faciles pour pallier le manque de temps, sans satisfaire ces étudiants qui souhaitaient un suivi à travers une visite médicale annuelle obligatoire, voire peut-être d’autres services qu’il conviendrait de définir. Ces résultats devraient être analysés par la Faculté et la médecine du travail, pour répondre aux besoins des étudiants en médecine durant la totalité de leur cursus.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Lefebvre, Jean-Marc

AUTEUR

  • Willocquet, Edouard
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