Titre original :

Analyse du profil des patients et de l’activité du service de médecine polyvalente post-urgences du CHU de Lille à 6 mois, 3 ans et 6 ans de son ouverture

Mots-clés en français :
  • Médecine polyvalente
  • post-urgences
  • CHU Lille
  • DMS
  • fragilité
  • précarité

  • Hospitalisation
  • Hôpitaux -- Services
  • Hôpitaux --Durée du séjour
  • Hospitalisation
  • Services hospitaliers
  • Durée du séjour
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2020LILUM026
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 02/03/2020

Résumé en langue originale

Introduction : Le service de MPPU a ouvert en mai 2012 au CHU de Lille pour répondre à la problématique d’engorgement des urgences. Ses objectifs étaient de fluidifier le passage aux urgences de l’hôpital Roger Salengro en offrant la possibilité d’accueillir les patients nécessitant une hospitalisation dont la durée de séjour prévisible était entre 3 et 4 jours en maintenant un taux d’occupation des lits de 85% afin de pouvoir être très réactif lorsque l’indication d’hospitalisation était posée. Le service a désormais 7 ans et son personnel a le sentiment que les objectifs initiaux, notamment en terme de DMS, ont été dépassés. Nous avons donc analysé le profil des patients et l’activité du service à l’ouverture, à 3 ans et à 6 ans de afin de tester cette hypothèse. Matériel et Méthode : Pour chacune des entrées en MPPU sur les périodes du 1er mai au 30 septembre 2012, 2015 et 2018, nous avons colligé l’âge, le sexe des patients, la durée de séjours en jours, les niveaux de sévérité associés aux séjours et l’orientation au terme de l’hospitalisation. Ces données nous ont permis d’obtenir la DMS et le taux d’occupation des lits du service. Résultats : La DMS est passé de 4±3 jours en 2012 à 5±4 jours en 2015 et enfin 6±5 jours en 2018 (p<0,01). Il n’y avait pas de différence statistiquement significative concernant la DMS des patients transférés vers un autre service de MCO (p=0,993), ou un SSR (p=0,297) en revanche la DMS des patients rentrant à domicile a augmenté de manière significative (p<0,01) et est passée de 3±3 jours en 2012 et 2015 à 4±4 jours en 2018. Le taux d’occupation des lits est passé de 75% en 2012 à 82% en 2015 et enfin à 92% en 2018 (p=0,682). Il y avait une association significative entre le mode de sortie et la période (p=0,027). Le taux de transfert vers un autre service est passé de 58% en 2012 à 51% en 2018. Discussion : L’allongement de la DMS globale est sous-tendue par une augmentation de la DMS des patients rentrant à domicile au terme de leur hospitalisation en MPPU. Ceci peut s’expliquer par la diminution du nombre de transferts vers un autre service avec des patients bénéficiant désormais de l’intégralité de leur prise en charge en MPPU. Le service de MPPU pourrait également être particulièrement touché par les problématiques sociales rendant le retour à domicile difficile. Le taux d’occupation des lits a lui aussi augmenté et diminue la réactivité nécessaire pour fluidifier les passages aux urgences. Conclusion : Le service de MPPU est devenu avec le temps un service de médecine polyvalente à part entière dépassant ses objectifs de post-urgences. Il semblerait intéressant de pouvoir développer cette offre de médecine polyvalente au CHU de Lille qui n’existe sous aucune autre forme que celle du service de MPPU. Il serait également intéressant de pouvoir quantifier le recours aux assistantes sociales afin d’évaluer l’impact de ces problématiques sur la DMS du service et de pouvoir développer l’utilisation d’outils permettant une intervention plus rapide des services sociaux de l’hôpital.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : André, Loïc

AUTEUR

  • Delannoy, Nicolas
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