• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2019LILUM518
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 12/12/2019

Résumé en langue originale

Introduction : Les écrans tactiles sont de plus en plus présents et les applications de plus en plus nombreuses (plus de 180 000 sur l’Appstore). Les recommandations de l’AAP conseillent une absence de contact avant 18 mois. L’objectif de cette étude est d’examiner les enfants âgés de 0 à 36 mois, et leur exposition aux écrans tactiles. Méthode : Etude épidémiologique descriptive transversale réalisée d’août 2017 à août 2018 s’intéressant aux enfants de 0 à 36 mois dans la région des Hauts de France. Les investigateurs ont été recrutés parmi la population des médecins généralistes des 6 zones INSEE de cette région. Ils recevaient des questionnaires à destination des parents, composés de 21 questions. Ces dernières concernaient 3 domaines : l’enfant, son exposition aux écrans tactiles, les conditions socio-démographiques des parents. Résultats : 44 investigateurs ont été recrutés. Parmi les 395 questionnaires recueillis, 249 provenaient de zones urbaines et 146 de zones rurales. On retrouvait 50,9% de garçons et 49,1% de filles. Parmi eux, 6,8% étaient âgés de 0 à 6 mois, 12,7% de 6 à 12 mois, 16,2% de 12 à 18 mois, 19,5% de 18 à 24 mois, 22,5% de 24 à 30 mois, et 22,3% de 30 à 36 mois. 75,2% des enfants étaient en contact avec un écran tactile, et 24,6% ne l’étaient pas. Cette proportion augmentait significativement avec l’âge (p=0,001). Il existait un lien significatif (p=0,006) entre la durée d’utilisation et l’âge de l’enfant. Le mode de garde par les grands parents exposait significativement plus souvent et plus longtemps (p=0,03). L’opinion des parents évoluait avec l’âge de leur enfant : majoritairement négatif pour les enfants de moins de 6 mois (40,7%), majoritairement positif pour les enfants de 30 à 36 mois (51,1%). On retrouvait une exposition aux smartphones (66,6%), aux tablettes pour adultes (32,4%) et aux tablettes pour enfant (17,5%). 9,4% des enfants l’utilisaient seuls contre 90,6% d’utilisations accompagnées. 63,7% des utilisations étaient passives, 33,5% actives. On ne retrouvait pas de lien significatif entre l’exposition aux écrans tactiles et le sexe, l’âge et les catégories socio-professionnelles des parents. Conclusion : les recommandations actuelles sont intuitivement respectées malgré leur méconnaissance, que ce soit pour le mode d’accompagnement, ainsi que pour l’âge du début de contact et la durée. Cependant, face à un marché lucratif, un contrôle et une réglementation des applications seraient souhaitables.

Résumé traduit

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