Titre original :

Intérêt de la réalisation systématique d’une coronarographie avant une chirurgie cardiaque pour endocardite : risques et bénéfices à 2 ans

Mots-clés en français :
  • Endocardite infectieuse
  • chirurgie valvulaire
  • coronarographie préopératoire
  • embole septique
  • accident vasculaire embolique
  • pontage aorto-coronarien

  • Endocardite infectieuse
  • Coronarographie
  • Endocardite
  • Coronarographie
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Cardiologie et maladies vasculaires
  • Identifiant : 2019LILUM465
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 31/10/2019

Résumé en langue originale

Contexte : L’endocardite infectieuse (EI) reste une pathologie associée à un pronostic péjoratif et à une mortalité intra-hospitalière élevée. Il est recommandé de réaliser une coronarographie préopératoire avant tout remplacement valvulaire chirurgical. Mais cette attitude n’a pas été étudié dans le cas particulier de l’EI, ou les complications rénales et emboliques sont des facteurs de mortalité connus. Objectif : L’objectif de notre étude est d’évaluer les bénéfices et les risques de la réalisation d’une coronarographie préopératoire dans un contexte d’EI, et d’évaluer son retentissement sur la survenue d’évènements cardio-vasculaires et rénaux à distance. Méthode : Nous avons inclus de manière rétrospective tous les patients admis du 1er janvier 2011 au 30 septembre 2016 au CHU de Lille pour une EI d’indication chirurgicale. Les données préopératoires, et liées à la coronarographie et à la chirurgie, les événements cardio-vasculaires et rénaux post-opératoire et à 2 ans de la chirurgie étaient recueillis, puis comparés entre un groupe ayant eu une coronarographie et un groupe n’ayant pas eu de coronarographie préopératoire. Le critère de jugement principal était un critère composite MARCE (Major Adverse Renal and Cardiac events). Résultats : Au total, 275 patients ont été inclus, 164 dans le groupe coronarographie et 111 dans le groupe sans coronarographie. Il n’y avait pas de différence significative à 2 ans sur les événements MARCE, 37,9% vs. 36,7% (p=0,843). De même il n’y avait pas de différence significative sur la survenue à 2 ans de décès toutes causes (p=0,949), de syndromes coronaires aigus (SCA) (p=0,052), d’accidents vasculaires cérébraux (p=0,901) et de dialyses (p=0,949). Toutefois, la coronarographie semble être un facteur protecteur de SCA postopératoire intra-hospitalier, 1,2% vs. 6,3% (p=0,033). Il y avait significativement moins d’EI en position aortique (p=0,009) et de végétation aortique (p=0,049) dans le groupe coronarographie, suggérant que c’est une cause importante de non réalisation de la coronarographie. La coronarographie ne semblait pas majorer le risque embolique pré et postopératoire (p=0,499), ni le risque de complication rénal et de dialyse (p=0,923). Le rendement de la coronarographie est modéré puisqu’un patient a été revascularisé par pontage aorto-coronarien (PAC) toutes les 5,6 coronarographies. Conclusion : La réalisation d’une coronarographie préopératoire avant une chirurgie valvulaire d’EI ne semble pas diminuer le nombre d’événements cardio-vasculaires à 2 ans. Toutefois, elle peut être réalisée chez des patients sélectionnés puisqu’elle n’entraine pas d’aggravation du pronostic, notamment rénal et embolique, et est à l’origine d’un nombre non négligeable de revascularisation par PAC et d’une diminution des SCA en postopératoire immédiat.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Lemesle, Gilles

AUTEUR

  • Spanneut, Théo-Alexandre
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