Titre original :

La non prescription en médecine générale en 2019 : déterminants et ressentis de médecins généralistes

Mots-clés en français :
  • Non-prescription
  • médecine générale
  • ressentis

  • Médicaments -- Prescription
  • Médecine -- Prise de décision
  • Médecins généralistes
  • Relations médecin-patient
  • Ordonnances médicamenteuses
  • Médecins généralistes
  • Prise de décision
  • Relations médecin-patient
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2019LILUM445
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 24/10/2019

Résumé en langue originale

CONTEXTE : La France est l’un des pays les plus prescripteurs de médicaments dans le monde, loin devant les Pays-Bas où seules 42% des consultations se terminent par une prescription médicamenteuse. OBJECTIF : Comprendre ce qui, chez les médecins généralistes (MG), les empêche de faire des consultations sans prescription médicamenteuse, ce qui fait qu’une non prescription médicamenteuse (NPM) échoue, ainsi que leur ressenti dans ces situations. METHODE : Une étude qualitative par six entretiens de MG, individuels semi-dirigés, avec une analyse par théorisation ancrée a été choisie pour explorer au mieux les pratiques et ressentis des MG interrogés. RESULTATS : La représentation qu’avaient les MG de la prescription médicamenteuse était le principal déterminant compliquant la NPM pour eux. Leurs habitudes de prescription, ce qu’ils percevaient des attentes du patient, la crainte de conséquences juridiques influençaient leur décision. Le patient, par la pression que les MG ressentaient de sa part, pouvait modifier la décision thérapeutique. La relation médecin-patient favorisait la NPM : la confiance permettait au MG de rassurer son patient sans avoir recours à une prescription médicamenteuse. Enfin, les MG pouvaient être aidés dans leurs NPM par les médias et les messages de santé diffusés (comme « les Antibiotiques, c’est pas automatique »), mais aussi par l’émergence de tests de diagnostic rapide ou le déremboursement des médicaments. En ce qui concerne le ressenti des MG vis-à-vis de ces NPM, il était unanimement positif quand ils arrivaient à les mener à bien. Cela les valorisait dans leur rôle. A l’opposé, lorsque cette NPM échouait, le ressenti était négatif, avec des sentiments de frustration, de dévalorisation de soi et de la profession en général, pouvant conduire à la réalisation de prescriptions médicamenteuses contre leur gré. CONCLUSION : La NPM est difficile à mettre en application pour les MG en raison de divers facteurs liés essentiellement aux représentations que la prescription médicamenteuse a pour eux, mais aussi de ce qu’ils pensent percevoir des attentes des patients. Un échec de NPM est dévalorisant pour le MG. La discussion et l’ouverture au patient, menant à une décision partagée pourrait être un compromis limitant les prescriptions contre le gré des MG et leur sentiment d’échec.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Bardoux, Alain

AUTEUR

  • Zatar, Sophiane
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