• Langue : Français
• Discipline : Médecine du travail
• Identifiant : 2019LILUM408
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 15/10/2019

Résumé en langue originale

CONTEXTE : S'inscrivant dans l'étude Héraclès permettant d'estimer la prévalence des cas de souffrance psychique liée au travail dans la population de travailleurs en Nord- Pas-de-Calais (NPdC), l'objectif de ce travail était l'étude des facteurs de risque de quatre troubles psychiques (anxiété, dépression, risque suicidaire et problématique alcool) METHODE : Une étude épidémiologique transversale a été réalisée auprès de la patientèle d'un échantillon de médecins généralistes du NPdC. Chaque médecin volontaire devait inclure de façon aléatoire un maximum de 24 patients majeurs et en activité professionnelle, vus en consultation entre avril et août 2014. Les caractéristiques sociodémographiques et divers facteurs liés au travail, pointés par le rapport Gollac, ont été relevées par un questionnaire complété en face-à-face par le médecin. La souffrance psychique était objectivée par le MINI (Mini International Neuropsychiatrie Interview) et était définie comme une réponse positive à l'un des 4 diagnostics suivants : anxiété généralisée, épisode dépressif majeur, risque suicidaire, problématique d'alcool (dépendance alcoolique ou abus d'alcool). Les liens entre les diagnostics de souffrance psychique et les caractéristiques du travail ont été analysés via un modèle de régression logistique par une procédure pas à pas descendant. RESULTATS : Au total, 121 médecins ont inclus 2027 patients exploitables. La prévalence des diagnostics était dans l'ordre croissant : l'anxiété généralisée (25,8%), les épisodes dépressifs majeurs (19,2%), le risque suicidaire (13,4%) et la problématique d'alcool (9,7%). Il a été retrouvé pour les dimensions « intensité du travail » et « exigences émotionnelles » des facteurs significativement liés pour les quatre diagnostics étudiés. Les dimensions « rapport sociaux » et « insécurité du travail » retrouvaient de facteurs en lien pour trois des diagnostics étudiés (anxiété, dépression et risque suicidaire). Les deux dernières dimensions, « autonomie » et « conflits de valeurs », était retrouvées significativement liées aux problématiques d'alcool. CONCLUSION : Ces résultats confirment les associations entre les pathologies mentales et les expositions aux risques psychosociaux classiques et émergeants. Ce travail a également permis de souligner l'importance de la compréhension de ces facteurs par les médecins généralistes, notamment dans leurs échanges avec les travailleurs.

Résumé traduit

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