Titre original :

Facteurs associés à l'efficacité de l'adalimumab à long terme dans la maladie de Crohn

Mots-clés en français :
  • Maladie de Crohn
  • anti-TNF
  • adalimumab
  • maintien du traitement
  • échec

  • Maladie de Crohn
  • Adalimumab
  • Soins médicaux -- Évaluation
  • Maladie de Crohn
  • Adalimumab
  • Résultat thérapeutique
  • Échec thérapeutique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Gastro-entérologie et hépatologie
  • Identifiant : 2019LILUM400
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 07/10/2019

Résumé en langue originale

Contexte : L'adalimumab (ADA) est un anticorps monoclonal humanisé de type immunoglobuline G1 dirigé contre le tumor necrosis factor (TNF), administré par voie sous-cutanée, ayant montré son efficacité dans l'induction et le maintien de la réponse clinique chez les patients atteints d'une maladie de Crohn (MC). Peu de données de « vraie vie » sont disponibles dans la littérature concernant le maintien de l'ADA au long cours chez ces patients. L'objectif de ce travail était d'évaluer le taux de maintien de l'ADA chez des patients atteints d'une MC et d'identifier les facteurs associés à l'échec de l'ADA. Méthode : De janvier 2011 à décembre 2016, nous avons mené une étude rétrospective et observationnelle dans le service des maladies de l'appareil digestif du centre hospitalier et universitaire de Lille. Les patients porteurs d'une MC traités par ADA pour la première fois durant cette période et ayant reçu un schéma d'induction complet ont été inclus. L'échec du traitement par ADA au cours du suivi était défini par l'arrêt de l'ADA en raison d'un bénéfice clinique jugé comme insuffisant par le clinicien ou en raison de la survenue d'une chirurgie digestive majeure. La durée totale du traitement par ADA était utilisée pour identifier les facteurs associés à l'échec de l'ADA grâce à un modèle de Cox. Résultats : Deux cent un patients ont été inclus et analysés. La durée médiane de traitement par ADA était de 24,7 mois (IQR : 11,4 - 44,6) dans la population globale. Au cours du suivi, 116/201 (58%) patients ont poursuivi l'ADA sans échec du traitement. La probabilité cumulée de maintien de l'ADA sans échec à 12, 24, 36 et 48 mois était respectivement de 81%, 66%, 61% et 50%. En analyse multivariée, l'optimisation de l'ADA dans les 12 mois suivant l'initiation du traitement était un facteur indépendant d'échec de l'ADA (OR 4,49 ; IC 95% : 2,68 - 7,50 ; p<0.001). Les facteurs associés de façon indépendante à une diminution du risque d'échec de l'ADA étaient respectivement : une localisation L1 de la maladie (OR 0,45 ; IC 95% : 0,25 - 0,80 ; p=0,007), un antécédent de chirurgie majeure en rapport avec la maladie de Crohn (OR 0,34 ; IC 95% : 0,18 - 0,63 ; p=0,001) et la réalisation d'un dosage de l'adalimumabémie et des anticorps anti-ADA au cours du suivi (OR 0,46 ; IC 95% : 0,28 - 0,76 ; p=0,002). Conclusion : L'ADA est un traitement bien toléré pouvant être maintenu de façon prolongée chez plus de la moitié des patients atteints d'une MC après un suivi médian de plus de 2 ans. L'optimisation de l'ADA est un événement fréquent au cours du suivi et semble être un facteur associé à l'échec dé l'ADA quand elle est réalisée de façon précoce après l'initiation du traitement. Le monitoring thérapeutique de l'adalimumabémie effectué en pratique clinique pourrait permettre un maintien prolongé de l'ADA.

Résumé traduit

...

  • Directeur(s) de thèse : Pariente, Benjamin

AUTEUR

  • Lepeut, Gabriel
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