• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2019LILUM397
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 11/10/2019

Résumé en langue originale

Contexte : Les hallucinations chez l’enfant et l’adolescent sont complexes à évaluer devant leurs manifestations cliniques variées allant d’une expérience physiologique en période développementale à un symptôme transnosographique. La culture, au sens anthropologique, comprenant la religion, est un facteur environnemental important à prendre en compte dans l’évaluation des hallucinations. L’objectif est ici de réaliser un état des lieux des connaissances sur l’influence des facteurs culturels sur les hallucinations chez l’enfant et l’adolescent. Méthode : Nous avons réalisé une revue d’opinion devant le peu d’études relatives à cette question dans la littérature et la grande variété des termes se rapportant à la culture et aux hallucinations. Nous avons sélectionné des critères jugés pertinents en lien avec les facteurs culturels et les hallucinations chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte. Les messages forts issus des travaux chez l’adulte et la discussion d’un cas clinique permettront une réflexion théorico-clinique en lien avec l’objectif. Résultats : Chez l’adulte, il y a une influence de la culture et la religion sur plusieurs composantes des hallucinations : leurs modalités sensorielles ; leur apparition ; leur contenu ; le rapport du sujet et son entourage avec les elles ; et les modalités de recours aux soins devant leur survenue. La fréquence des hallucinations varie selon l’origine ethnique des sujets dans les pays occidentaux. Chez l’enfant et l’adolescent, on retrouve une variation de la fréquence des hallucinations selon l’origine ethnique, une influence de la culture sur les hallucinations dissociatives, les compagnons imaginaires, et dans le recours au soin. Le cas clinique révèle des difficultés d’orientation diagnostique et thérapeutique en situation transculturelle, au risque d’un « misdiagnosis » devant des hallucinations en contexte traumatique. Conclusion : La prévalence des expériences hallucinatoires et psychotiques semble plutôt influencée par le statut de migrant du sujet que par sa culture en soi. Les hallucinations peuvent être considérées comme une entité diagnostique dont l’expression est influencée par les facteurs culturels, qui pourraient aussi être des facteurs de risque ou protecteurs de souffrance ou de trouble psychiatrique. La psychiatrie transculturelle ou l’usage d’un guide de formulation culturelle adapté à l’enfant et l’adolescent pourrait améliorer l’élaboration diagnostique et les soins devant des hallucinations.

Résumé traduit

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