Titre original :

Le vécu des gardes par les internes de psychiatrie : une étude qualitative dans les Hauts-de-France

Mots-clés en français :
  • Gardes
  • étude qualitative
  • phénoménologie
  • internes
  • permanence des soins
  • urgences
  • psychiatrie
  • apprentissage
  • risques psycho sociaux
  • repos compensatoire
  • responsabilité médicale

  • Internes (médecine)
  • Psychiatrie
  • Permanence des soins
  • Internat et résidence
  • Psychiatrie
  • Permanence des soins
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2019LILUM393
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 10/10/2019

Résumé en langue originale

Contexte : Il existe peu d’études sur le vécu des gardes chez les internes en psychiatrie. La littérature s’est surtout intéressée aux Risques Psycho Sociaux (surcharge et temps de travail) auxquels sont soumis les étudiants et les médecins. La loi de 2002 de modernisation sociale, rend effectif le repos compensatoire à la suite d’une garde. Une autre difficulté est la charge émotionnelle car le travail de garde se différencie du travail de stage en psychiatrie, par l’apprentissage des situations d’urgence en autonomie. L’objectif de ce travail est de décrire le vécu émotionnel et professionnel des gardes chez les internes en psychiatrie. Les résultats sont présentés dans le but de recueillir des suggestions pour la réalisation d’un guide de garde de l’interne de psychiatrie. Matériel et Méthode : Une étude qualitative auprès de 15 internes inscrits au DES de psychiatrie de l’Université de Lille a été réalisée entre avril et juin 2019. Des internes en différentes années d’internat ont été interrogés au moyen d’entretiens semi-dirigés. L’analyse de ces entretiens a été réalisée par le logiciel d’analyse N VIVO 12 en utilisant une méthode d’analyse qualitative IPA combinée à un codage multinominal et multithématique. Résultats : Le travail de garde génère des doutes et un sentiment de solitude. Les internes font face durant la garde aux limites de leurs connaissances et de leurs capacités de gestion des situations et de leur responsabilité médicale. Les situations d’incertitude génèrent des émotions comme de la colère et de la peur. Le manque d’expérience face aux équipes soignantes peut susciter un sentiment d’illégitimité et une demande de collaboration nécessaire lors de la formation en psychiatrie. Pouvoir s’imprégner des repères logistiques avant d’arriver en garde (guide de garde, visite des lieux) atténuerait l’appréhension. Un débriefing de fin de garde avec le senior d’astreinte offrirait l’occasion d’enrichir cet apprentissage. Le travail de garde fragmente la présence en stage et la privation de sommeil répétée est source de fatigue. L’expérience en garde donne le moyen de progresser dans l’apprentissage des responsabilités et dans la prise d’autonomie. Conclusion : Le travail de garde est essentiel à l’apprentissage de la psychiatrie d’urgence mais place l’interne en difficulté. Certaines mesures d’accompagnement dont un guide de garde permettraient de donner des repères et sensibiliser les internes aux aspects inconfortables de la garde.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Servant, Dominique

AUTEUR

  • Lakhsassi, Tilila
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