• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2019LILUM390
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 10/10/2019

Résumé en langue originale

Contexte : L’incertitude est fréquente en médecine. Une mauvaise tolérance ou gestion de l’incertitude a de lourdes conséquences : stress et burn out, augmentation du coût et diminution de la qualité des soins, impacts négatifs dans la relation médecin-malade, erreurs diagnostiques. Les internes sont confrontés à cette incertitude dès le début de leur internat. L’objectif primaire de ce travail était d’identifier les types d’incertitude rencontrés par les internes. Les objectifs secondaires étaient de comprendre comment les internes tolèrent, gèrent et se forment à l’incertitude. Méthode : Analyse qualitative selon la méthode dite de théorisation ancrée de 16 entretiens individuels semi-dirigés réalisés auprès d’internes des facultés de médecine de Lille âgés de 24 à 30 ans. Résultats : Les types d’incertitude identifiés dans ce travail sont les incertitudes liées à l’interne, les incertitudes liées à la médecine, les incertitudes liées au patient et les incertitudes administratives. Les internes tolèrent mal l’incertitude et les facteurs impactant sont : l’urgence, le travail de groupe, la personnalité de l’interne, l’expérience et la relation médecin-malade. L’approche biomédicale et paternaliste sont favorisées dans leur gestion de l’incertitude. Les internes n’ont pas de cours sur l’incertitude et s’y forment sur le terrain, principalement auprès de leurs pairs. Les internes n’ont pas d’attitude réflexive sur l’incertitude. Les internes sont dans l’attente d’un cours sur l’incertitude qui permettrait de l’introduire, de rappeler le droit à celle-ci et d’apprendre à la gérer. Conclusion : Le développement d’une formation dédiée à l’incertitude pour les internes pendant leur cursus est indispensable. Un tel cours devrait pouvoir permettre aux internes d’améliorer leur compréhension et leur gestion de l’incertitude et à terme de faire évoluer leur approche biomédicale vers une approche biopsychosociale leur permettant de mieux tolérer l’incertitude et d’intégrer le patient dans leur prise en charge.

Résumé traduit

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