Titre original :

Comprendre le travail de l’auxiliaire de vie auprès de la personne âgée fragile vivant au domicile

Mots-clés en français :
  • Fragilité
  • auxiliaire de vie
  • profession
  • personne âgée
  • maintien au domicile

  • Accompagnants éducatifs et sociaux
  • Personnes âgées -- Protection, assistance, etc.
  • Personnes âgées -- Soins à domicile
  • Fragilité (médecine)
  • Auxiliaires de vie
  • Services de soins à domicile
  • Fragilité
  • Personne âgée fragile
  • Sujet âgé de 80 ans ou plus
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2019LILUM386
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 09/10/2019

Résumé en langue originale

Contexte : Le concept de fragilité en gériatrie est apparu il y une trentaine d’années dans un contexte de transition démographique majeur de vieillissement de la population. La personne âgée fragile se trouve dans un état de santé instable, se situant entre le « normal » et le pathologique, à haut risque de décompensation. La prise en charge de ce syndrome consiste en la mise en place de mesures correctives et préventives et nécessite la mobilisation des compétences de tous les professionnels des secteurs sanitaire et social. L’enjeu de ce travail est de montrer que les ressources mobilisées par l’auxiliaire de vie sur le terrain répondent aux besoins de la fragilité. Méthode : Étude qualitative utilisant une méthode par théorisation ancrée. 13 auxiliaires de vie travaillant dans le calvados ont été interrogées. Les entretiens menés étaient initialement de type semi-directifs, et sont progressivement devenus « non-directifs ». Les données ont été codées manuellement. Résultats : L’auxiliaire de vie accompagne voire aide à accomplir les activités ordinaires (entretien du logement, courses, préparation du repas, déplacements etc.) et essentiels (se lever, manger, se laver, s’habiller) de la vie quotidienne devenues compliquées voire dangereuses mais néanmoins indispensables pour la personne âgée fragilisée. Elle occupe une place privilégiée, de confidente, d’amie voire de parent, auprès de son bénéficiaire. Elle s’efforce de lui redonner goût aux choses de la vie. Elle mobilise à la fois des compétences de soignant ; elle repère, prévient, « diagnostique », transmet, alerte, et des ressources personnelles d’une grande bienveillance ; elle écoute beaucoup, rassure, conseille, stimule, fait rire, recadre, insiste. Mais ces multiples tâches réalisées quotidiennement représentent une charge physique et mentale importante, pouvant mener à l’épuisement professionnel. L’auxiliaire semble également exposée à des agressions physiques et verbales. Malgré son caractère essentiel, cette profession souffre d’un flou identitaire ainsi que d’un manque de reconnaissance majeur. Conclusion : La médecine de la fragilité est une médecine globale de prévention, d’attention et de vigilance qui nécessite de réelles compétences dont certaines largement mobilisées par les auxiliaires de vie. Leur meilleure intégration dans le système de soin répondrait non seulement au besoin des plus fragiles mais participerait à la revalorisation de leur profession.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Dreuil, Daniel

AUTEUR

  • De Boursetty, Anne
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