• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2019LILUM352
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 02/10/2019

Résumé en langue originale

Introduction : Dans le monde, une personne âgée sur six a été victime de maltraitance en 2017. En France, en l’absence de statistiques officielles, les connaissances relatives à la maltraitance restent insuffisantes et les mesures de prévention peu efficaces. Les seules données disponibles sont issues des signalements recueillis par les centres d’écoute ALMA (Allô maltraitance des personnes âgées). L’objectif de cette étude était de décrire la population appelante auprès du centre départemental ALMA Nord-Pas-de-Calais, avec les informations recueillies lors du premier appel et d’établir un profil des victimes et des violences présumées signalées. Matériel et méthodes : Étude rétrospective, quantitative, observationnelle, descriptive, monocentrique, menée au centre départemental ALMA Nord-Pas-de-Calais, du 18 décembre 2018 au 25 février 2019. Le matériel de l’étude était constitué des informations recueillies lors des premiers appels entre 2017 et 2018 pour des situations concernant les personnes âgées. Résultats : 244 dossiers ont été inclus. La population appelante, en majorité de sexe féminin (77 %), était constituée de 25 % de victimes présumées et de 75 % d’appelants tiers dont 61% étaient des membres de la famille de la victime présumée. Quel que soit l’appelant, la maltraitance psychologique était la maltraitance la plus recensée (48 % pour les victimes présumes, 71 % pour les appelants tiers) tandis que le mis en cause présumé était le plus souvent un membre de la famille (80 % pour les victimes présumées, 65 % pour les appelants tiers). Les maltraitances présumées subies et le mis en cause présumé ne différaient pas de manière significative selon le sexe de la victime présumée (p>0,05). Quel que soit le mis en cause présumé, la maltraitance psychologique restait le type de maltraitance le plus retrouvé excepté pour les professionnels en établissement où les négligences passives étaient dominantes (62 %). Les maltraitances présumées subies ne différaient pas de manière significative selon l’âge de la victime présumée (p>0,05). Conclusion : Le lien entre la victime d’une maltraitance et son auteur est au centre de la définition de la maltraitance et au cœur de sa résolution. L’entourage et l’environnement social de la personne âgée ont un rôle important à jouer en prévention. Des études doivent être engagées afin d’aboutir à une meilleure connaissance des facteurs de risque et des facteurs protecteurs pour une prévention efficace.

Résumé traduit

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