• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2019LILUM341
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 30/09/2019

Résumé en langue originale

Introduction : L’électroconvulsivothérapie ou ECT est un traitement non médicamenteux visant à déclencher une série de crises convulsives au moyen du passage d’un courant chez un patient anesthésié. Ce traitement est l’un des plus anciens traitements de l’arsenal des psychiatres mais reste controversé voire décrié. De ce fait il continue d’exister de grandes disparités dans l’accès à l’ECT. L’accès à l’ECT varie entre les pays, de même que le type d’indication, les patients qui en bénéficient ou les modalités pratiques du traitement. Dans le Nord Pas de Calais (NPDC), le seul centre pratiquant l’ECT en soins publique était le Centre Hospitalier Régional Universitaire (CHRU) de Lille jusqu’à 2018. Malgré une pratique centralisée il n’existait pas de base de données concernant les patients ayant réalisé des ECT au CHRU. Nous avons donc cherché à caractériser cette population et à déterminer si l’éloignement du CHRU est un frein dans l’accès à l’ECT. Méthode : Une analyse rétrospective des dossiers des patients ayant bénéficiés d’ECT sur la période 2010 – 2018 a été réalisé. Une analyse épidémiologique a été réalisé avec, en particulier, une analyse du rôle de la distance entre le domicile des patients et le CHRU, dans l’accès à l’ECT Résultats : 151 patients ont bénéficié d’ECT sur 2010-2018. Ces patients étaient en majorités des femmes, âgées de 55 ans en moyenne. 188 cures et 2243 séances ont été dénombrées. L’indication la plus fréquente était l’épisode dépressif résistant mais plus de la moitié étaient des situations d’urgence avec enjeux vital. L’éloignement du CHRU était significativement associé à un faible accès à l’ECT dans notre unité. L’ECT était efficace chez 90% des patients et peu d’effets secondaires étaient recensés. Conclusion : L’ECT est resté peu accessible dans le NPDC sur la période 2010 – 2018, en particulier pour les patients vivants éloignés du CHRU. Afin d’améliorer cet accès, il serait possible de développer un réseau d’établissements pratiquant l’ECT dans les Hauts de France. Des protocoles harmonisés et une base de données prospective seraient bénéfiques pour ces patients, par exemple sur la base des données récoltées sur la période 2010 -2018.

Résumé traduit

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