Titre original :

Analyse des posologies des anticoagulations oraux directs chez le sujet de 80 ans et plus dans le cadre d’une fibrillation atriale non valvulaire

Mots-clés en français :
  • fibrillation atriale non valvulaire
  • anticoagulants oraux directs
  • sujet de 80 ans et plus
  • sous-dosage
  • conformités des posologies

  • Anticoagulants oraux directs
  • Fibrillation auriculaire
  • Fibrillation auriculaire
  • Sujet âgé de 80 ans ou plus
  • Anticoagulants
  • Évaluation des pratiques médicales par des pairs
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2019LILUM332
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 27/09/2019

Résumé en langue originale

Objectif – Chez le sujet âgé de 80 ans et plus, le risque hémorragique bien que réel est fréquemment surestimé avec l’âge, alors que le risque ischémique est, quant à lui, sous-estimé amenant à une mauvaise évaluation du rapport bénéfice/risque de la thérapeutique. Ainsi, l’objectif principal de notre étude était l’analyse de la conformité des posologies des Anticoagulants Oraux Directs (AOD) (APIXABAN, RIVAROXABAN, DABIGATRAN) prescrits dans l’indication de la Fibrillation Atriale Non Valvulaire (FANV) chez les sujets d’au moins 80 ans. L’objectif secondaire était de rechercher les facteurs associés au sous-dosage. Méthode – ll s’agissait d’une étude monocentrique et rétrospective. Elle a été réalisée sur les données recueillies dans le cadre du soin chez des patients de 80 ans et plus traités par un AOD dans l’indication d’une FANV hospitalisés ou consultants au centre hospitalier de Valenciennes sur la période du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2017. Pour chaque patient, les éléments servant à déduire la conformité de la posologie ainsi que des éléments de description générale de la population et des éléments retrouvés dans la littérature comme de potentiels arguments pour une modification de la posologie ont été recueillis. Résultats – 703 patients sous AOD pour une FANV ont été inclus dont 371 sous APIXABAN, 92 sous DABIGATRAN et 240 sous RIVAROXABAN. Sur l’ensemble de la population, 274 patients (39%) avaient une posologie non conforme aux recommandations de la HAS dont 34% de sousdosage. Les proportions de sous-dosage de l’APIXABAN et du RIVAROXABAN sont voisines respectivement 39% et 40%. La posologie du DABIGATRAN est conforme dans 98% des cas. L’analyse univariée des données a montré une fréquence des sous-dosages plus faible lorsque la posologie recommandée pour les patients était réduite ainsi que pour les âges avancés. En analyse multivariée, un lien est retrouvé entre le sous-dosage et le traitement par un antidépresseur concomitant, qui apparaît comme un facteur de risque, tandis que la prise en charge en neurologie apparaît comme un facteur protecteur. Conclusion – Cette étude a permis une première description du mésusage des AOD chez les plus de 80 ans dans un centre hospitalier Français. Si le DABIGATRAN est utilisé majoritairement en conformité avec les recommandations dans cette population, l’APIXABAN et le RIVAROXABAN sont très fréquemment sous-dosés. Une première approche des facteurs liés à ce phénomène est proposée, des études complémentaires seront nécessaires à son exploration.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Tsogli, Essé Sylvestre

AUTEUR

  • Cavillon Decaestecker, Marie
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