Titre original :

Oesophagectomie mini-invasive selon Lewis-Santy pour cancer : impact de la thoracoscopie sur la morbidité opératoire

Mots-clés en français :
  • Oesophagectomie totalement mini-invasive
  • oesophagectomie hybride
  • cancer de l’oesophage
  • morbidité opératoire
  • fistule anastomotique

  • Oesophage
  • Oesophagectomie
  • Pleuroscopie
  • Soins médicaux -- Évaluation
  • Tumeurs de l'oesophage
  • Oesophagectomie
  • Interventions chirurgicales mini-invasives
  • Thoracoscopie
  • Résultat thérapeutique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Chirurgie générale
  • Identifiant : 2019LILUM336
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 27/09/2019

Résumé en langue originale

Contexte : L’œsophagectomie pour cancer est une procédure complexe grevée d’une importante morbi-mortalité. Récemment, l’œsophagectomie mini-invasive a montré un bénéfice dans la réduction des complications majeures, notamment respiratoires lors de deux essais randomisés (essais TIME et MIRO) comparant l’approche mini-invasive hybride (temps abdominal coelioscopique et thoracotomie droite) ou l’approche totalement mini-invasive (temps abdominal et temps thoracique sous coelioscopie : TMIE) à l’œsophagectomie par voie ouverte. Cependant très peu d’études, notamment aucun essai randomisé, n’ont comparé l’œsophagectomie selon Lewis Santy par voie hybride à la TMIE. Méthode : Les données, collectées prospectivement, de l’ensemble des patients opérés d’un Lewis Santy avec temps abdominal coelioscopique entre janvier 2010 et mai 2019 dans notre centre ont été analysées. Le critère de jugement principal était la survenue de complications majeures à 30 jours (Dindo-Clavien ≥ III). Les critères de jugement secondaires incluaient les paramètres opératoires, la morbidité opératoire et la mortalité à 30 et 90 jours, ainsi que la qualité de résection oncologique. Résultats : 497 patients ont été inclus, 439 dans le groupe hybride et 58 dans le groupe TMIE. Cent quarante-deux patients (28.6%) ont présenté une complication post-opératoire majeure, 19 patients (32.8%) dans le groupe TMIE et 123 (28%) dans le groupe hybride. La voie d’abord totalement miniinvasive permettait de réduire significativement les complications respiratoires (25.9% vs 42.3%, p=0,017), notamment majeures (13.8% vs 28.8%, p=0,032) mais au prix d’un taux de fistule anastomotique plus élevé (37.9% vs 10.3%, p<0,001), principalement de grade I. Le taux de résection complète (R0) (94.8% vs 96.6%) et le nombre de ganglions prélevés (25,27 vs 26,24) étaient comparables. La mortalité à 30 et 90 jours dans les groupes TMIE et hybride était respectivement de 0 et 3,4% versus 1,6% et 5% (p = 1). Conclusion : L’approche totalement mini-invasive est grevée d’un taux de fistule anastomotique significatif, probablement lié à une courbe d’apprentissage non encore atteinte, limitant les bénéfices de cette approche concernant les complications respiratoires. Les difficultés techniques engendrées par l’anastomose intra-thoracique, dont les modalités ne sont pas encore standardisées, restent une préoccupation majeure.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Voron, Thibault

AUTEUR

  • Martin, Louis
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