• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2019LILUM330
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 27/09/2019

Résumé en langue originale

L’anorexie mentale est une pathologie rare mais à laquelle les médecins généralistes peuvent être confrontés. Leur place dans la prévention, le diagnostic et l’accompagnement des patients est primordiale. De par la complexité de ce trouble du comportement alimentaire (TCA), les médecins généralistes font face à de nombreuses difficultés. L’objectif de cette étude est donc d’analyser le vécu des médecins généralistes face à l’anorexie mentale afin de mettre en évidence ces difficultés et d’apporter des perspectives d’aide afin d’améliorer la prise en charge. Méthode : Il s’agit d’une étude qualitative inspirée de l’analyse par théorisation ancrée, réalisée par entretiens semi-dirigés de 12 médecins généralistes des Hauts-de-France. Résultats : Les médecins généralistes ont conscience de leur rôle primordial de repérage des patients à risque de développer une anorexie mentale, notamment lorsqu’ils ont l’occasion de voir les adolescents en consultation. Ils éprouvent peu de difficultés pour diagnostiquer ce TCA, mais déplorent un manque d’actualisation de leurs connaissances. Les principales difficultés rencontrées par les médecins généralistes sont liées à la communication avec les patients, avec leur entourage, et avec les autres acteurs du système de soins. D’après eux, le manque de codification dans la coordination des soins est un obstacle à la prise en charge optimale du patient. Les pistes d’amélioration évoquées par les médecins généralistes sont : sensibiliser la population générale aux TCA et à l’impact des médias, voir plus souvent les adolescents en consultation, renforcer la formation des médecins, développer leurs capacités de communication, obtenir le remboursement de la consultation chez le psychologue, avoir recours à des associations et structures extra-hospitalières, mieux organiser le réseau de soins. Conclusion : En ce qui concerne les perspectives d’amélioration, la communication reste le maitre mot. Renforcer les capacités de communication avec les adolescents permettra de mieux les repérer. Améliorer la communication avec les patients souffrant d’anorexie mentale et leur entourage renforcera l’alliance thérapeutique. Mieux communiquer entre professionnels de santé améliorera la coordination des soins et permettra le partage de connaissances. Le Réseau TCA des Hauts-de-France répond déjà à certaines de ces pistes, mais il est méconnu des médecins généralistes et manque de visibilité.

Résumé traduit

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