• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2019LILUM323
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 25/09/2019

Résumé en langue originale

Malgré l’évolution de la place et de la reconnaissance de la médecine générale ces dernières années, la profession est souvent décrite en crise. De plus en plus de jeunes médecins généralistes s’orientent vers d’autres spécialités, ou quittent complétement la profession. Les conditions de travail sont décrites comme de plus en plus lourdes par les médecins généralistes. L’objectif de ce travail est d’analyser le regard des médecins remplaçants sur la Médecine Générale afin de mieux appréhender les enjeux de la discipline. Méthodes : Etude qualitative utilisant une approche par théorie ancrée. Dix entretiens individuels semi-structurés ont été réalisés auprès de médecins remplaçants âgés de moins de 35 ans. Ils ont été guidés par un guide d’entretien et les données ont été codées manuellement. Résultats : Les médecins remplaçants décrivent une discipline globale et complexe, où répondre aux attentes des patients semble être la base de leur éthique professionnelle. Toutefois, ils mesurent la lourdeur de ces tâches dans leur pratique et souhaitent s’organiser dans de nouvelles pratiques en travaillant à plusieurs. Ils voient dans l’exercice regroupé et coordonné, la possibilité de concilier des soins de qualité pour les patients et une qualité de vie satisfaisante. Ils souhaitent également se libérer du temps pour des pratiques diverses et se former tout au long de leur carrière. Par ailleurs, ils estiment que la médecine générale doit se réorganiser. Ils proposent un parcours moins hospitalo-centré et l’intégration d’un apprentissage de la gestion d’une activité libérale dés la formation initiale. Ils considèrent également qu’il faut revaloriser le prix de la consultation et simplifier le système de cotations. Ils sont prêts à déléguer des tâches, à condition d’une coordination efficace entre les professionnels de santé, pour éviter la fragilisation de la relation médecin-malade. Ils sont favorables à l’apport des nouvelles technologies dans leur pratique, mais revendiquent surtout une simplification des tâches administratives. Enfin, s’ils se sentent responsables de leurs patients, ils soulèvent l’importance du besoin de soutien des politiques de santé en matière d’éducation. Conclusion : Cette vision de la médecine générale dévoile une stabilité des missions du médecin généraliste de demain, avec de nouveaux modes de pratique, de nouvelles compétences, et de nouveaux outils pour fonctionner dans un nouveau concept de soins.

Résumé traduit

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