Titre original :

Comment se construit la relation soignant- soignée durant l’entretien gynécologique en médecine générale ?

Mots-clés en français :
  • Dignité
  • respect
  • soin
  • relation
  • gynécologie
  • corps
  • savoir
  • intimité
  • gêne

  • Organes génitaux femelles
  • Relations médecin-patient
  • Respect de la personne
  • Examen gynécologique
  • Relations médecin-patient
  • Médecins généralistes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2019LILUM324
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 26/09/2019

Résumé en langue originale

A l’heure de l’évidence d’une prise en soin centrée patient, les scandales sur les violences durant le suivi gynécologique et obstétrical recentrent un peu plus le débat sur la nécessité d’une médecine à visage humain. La dignité de la soignée se jouerait dans la relation à l’autre. Ses modalités pourraient donc participer au respect de la dignité de la soignée. Mais comment se construit la relation soignant-soignée dans l’entretien gynécologique en médecine générale ? Méthode : Il s’agit d’une étude qualitative réalisée auprès de patientes suivies gynécologiquement par un médecin généraliste, recrutées dans quatre maisons de santé de la région Hauts de France. Des entretiens semi-directifs ont été réalisés jusqu’à suffisance des données. Une analyse thématique de verbatims a été effectuée par le logiciel NVivo12. Résultats : Dix patientes ont participé à l’étude. La relation soignant-soignée articulent cinq constituants que sont : la transmission du savoir de la soignée, du savoir du soignant, les cognitions sur le corps par la soignée, la connaissance des intervenants en présence et la création d’un lien interpersonnel. C’est la fonction de soin de la relation qui les structure. Au sein de chaque problématique s’agencent différentes réflexions qui reflètent la diversité de la personne humaine et de son mode de fonctionnement. Certaines réflexions sont quasi systématiques comme le partage de l’intimité, la confiance, la pudeur, l’humour, la compétence, la sollicitude, la vulnérabilité, la régularité, la globalité, le jugement, la familiarité, la position vis-à-vis du groupe familial … D’autres témoignent de l’appropriation différente des problématiques et de construits sociaux : l’épilation, les conduites vestimentaires, la recherche de gentillesse, de bienveillance, la gestion des convictions personnelles, le virage de la puberté, … Conclusion : Le respect de la dignité humaine dans la relation de soin en gynécologie en médecine générale vise à rétablir une symétrie relationnelle rendue caduque par la fonction de soin mais égalitaire par la relation humaine interpersonnelle. Elle mobilise les représentations sociales des soignées, notamment l’asymétrie de genre et la relation au corps. La médecine générale, par ses caractéristiques, permettrait pleinement le rétablissement de cette symétrie relationnelle.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Messaadi, Nassir

AUTEUR

  • Santandreu, Camille
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